Fonctionnaires : contre le blocage des salaires et la précarité16/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2485.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonctionnaires : contre le blocage des salaires et la précarité

Changement de ministre mis à part, la façon dont le gouvernement traite les cinq millions de travailleurs de l’État est toujours aussi méprisante. La nouvelle titulaire du poste, Annick Girardin, a promis de faire à leur égard un « geste significatif », laissant filtrer une possible augmentation du point d’indice servant de base à leur rémunération, de 0,5 à 1 %.

Le flou a été savamment entretenu jusqu’à la rencontre avec les directions syndicales de la fonction publique.

Après la journée d’action du 26 janvier, où le mécontentement des salariés de l’État s’est déjà exprimé, l’appel à un rassemblement le 17 mars, même si c’est en un lieu différent de ceux qui manifesteront contre le projet de loi El Khomri, sera sans doute entendu.

C’est en effet au même titre que les autres salariés que ceux de l’État sont attaqués, par ce gouvernement comme par les précédents. Depuis 2010, leur salaire est bloqué, et la baisse de pouvoir d’achat est de 7 à 8 %. Le blocage du point d’indice n’a été qu’à peine égratigné par le versement, début 2015, d’une prime de 440 euros pour ceux d’entre eux touchant le smic. Quant à la précarité, elle reste le lot de 20 % des travailleurs de l’État, des hôpitaux ou des territoriaux, contractuels, vacataires ou contrats aidés.

« Il y a dans ce vieux pays qu’est la France une certaine conception de l’État et des services publics, qui doivent changer et se moderniser », a déclaré Valls à la radio RMC. Plus clair, Sarkozy au cours d’une convention LR sur la fonction publique, a posé comme « premier objectif » de « supprimer entre 300 000 et 350 000 postes de fonctionnaires » en un quinquennat, ambitionnant sans doute de poursuivre ce qu’il avait commencé entre 2007 et 2012.

Les uns comme les autres, actuels comme futurs gouvernants, chevauchent la même politique : tailler dans toutes les dépenses qui ne sont pas directement au service des capitalistes. Toutes les occasions de leur barrer la route sont à saisir !

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