Calais : groupes d’extrême droite contre migrants16/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2485.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Calais : groupes d’extrême droite contre migrants

À Calais, les groupuscules proches de Génération identitaire et autres courants fascisants s’agitent et se font voir. Depuis quelques mois, des agressions organisées, très brutales, se sont multipliées contre les migrants. Suite à une enquête de la police, des suspects ont été interpellés, et parmi eux se trouvent des proches de ces groupes d’extrême droite.

Aux abords d’une manifestation, pacifique et bien sûr sans arme, de soutien aux migrants, un autre de ces énergumènes a sorti et pointé un fusil contre des réfugiés. Arrêté, il a été relaxé par le tribunal en invoquant… la légitime défense. À peine libéré, il a été à nouveau arrêté, parmi les quatorze individus interpellés à l’issue du rassemblement organisé samedi 12 mars à Calais à l’initiative de Génération identitaire.

Tôt le matin, à un moment où ils ne risquaient pas de rencontrer grand monde, deux groupes d’une quarantaine de militants, dont une grande partie venaient d’autres villes mais où il y avait aussi des Calaisiens, ont bloqué deux carrefours aux entrées de Calais durant une heure. Ils ont enflammé des pneus et lancé des fumigènes, arborant des slogans et banderoles nationalistes et antimigrants : « Rentrez chez vous », « On est chez nous ». Ils ont été délogés au bout d’une heure par la police, certains ont résisté à l’interpellation, et ont été condamnés à trois mois de prison ferme.

Ces groupes d’extrême droite, en dehors du Front national mais prospérant sur le fumier de ses idées réactionnaires et ayant de multiples liens individuels avec le FN, n’hésitent pas aller au-delà du terrain électoral pour mener des actions violentes. Ils sont un danger pour tous, et il faut les empêcher de prendre de l’ampleur.

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