Aluminium Dunkerque : une semaine de débrayages16/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2485.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aluminium Dunkerque : une semaine de débrayages

À l’annonce du montant de la prime d’intéressement de l’année 2015, l’équipe de nuit du mardi 1er mars des secteurs Électrolyse et Four à cuire d’Aluminium Dunkerque s’est mise en grève. Elle estimait cette prime de 4 040 euros d’autant plus insuffisante que les augmentations de salaire générales sont limitées en 2016 à 0,5 %.

Les opérateurs dénonçaient aussi le travail supplémentaire qu’ils subissent du fait du non-remplacement des départs en retraite et du plan de départs volontaires qui ont entraîné l’an passé une diminution de l’effectif de 100 postes sur 650. Cela alors que l’usine a réalisé durant cette année 2015 un bénéfice avant impôts, intérêts, amortissements (ebitda) de 10 000 euros par salarié et par mois.

L’équipe de Fonderie du matin débraya à son tour de quatre à huit heures et partit faire débrayer les autres secteurs. Tout le monde se retrouva devant les bureaux de la direction.

Ce n’était pas seulement la volonté d’obtenir une prime exceptionnelle supplémentaire de 2 000 euros qui animait les travailleurs. Ils veulent les embauches promises après les débrayages de novembre 2015. Ils revendiquent de pouvoir prendre leurs congés comme ils le souhaitent. Ils refusent aussi de devoir pointer en bleus sur les nouvelles badgeuses installées devant chaque secteur, ce qui allongerait le temps de présence au travail.

Devant le refus de la direction, les débrayages ont continué les jours suivants, décidés au cours d’assemblées d’équipe animées par les militants CGT. La direction faisait pression en parlant de l’avenir menacé de l’usine, relayée par la CGC dont les militants étaient mis dehors des assemblées lorsqu’ils défendaient le point de vue patronal.

Les débrayages s’amenuisant, les assemblées ont décidé de suspendre le mouvement le mercredi suivant, le temps de connaître le résultat de la médiation demandée par la CGT auprès de la direction pour qu’elle tienne ses engagements d’embauche pris en novembre 2015, au-delà des cinq à six embauches promises aujourd’hui.

Rien n’est donc réglé et beaucoup ont conscience que pour faire reculer la direction, il faudra un mouvement plus fort.

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