PSA Rennes : une externalisation qui ne passe pas10/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2480.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Rennes : une externalisation qui ne passe pas

Depuis quelques mois, PSA procède à la cession à des sous-traitants de plusieurs services de ses usines et centres de développement. Les salariés de ces services sont transférés avec l’activité, ce qui permet à PSA de diminuer les effectifs sans débourser un euro en plan de licenciements.

L’an dernier, PSA s’est débarrassé de plusieurs centaines de travailleurs, en cédant les pompiers, les concepteurs de lignes de ferrage, les essayeurs de voitures, etc., à différents sous-traitants.

Jeudi 4 février, c’est une partie de son activité informatique que PSA annonçait vouloir externaliser au 1er juin 2016. Ce projet s’accompagne du transfert à la société Cap Gemini de 198 techniciens et cadres, dont 47 de Rennes. Dans cette usine, la plupart des 47 salariés sont issus de reconversions, suite aux différentes vagues de suppressions de postes depuis 2009. Ils craignent légitimement que leur transfert ne soit qu’une étape vers leur licenciement, que PSA sous-traiterait à Cap Gemini.

Plusieurs d’entre eux ont décidé de ne pas se laisser faire sans rien dire. Et c’est avec des pancartes « PSA nous a vendus » autour du cou qu’une douzaine de techniciens ont accueilli la DRH et des responsables de l’informatique à une réunion d’information sur leur vente, le vendredi 5 février. Ils sont allés ensuite informer les autres travailleurs de l’usine à la cantine et à la sortie des ateliers.

Ils ont l’intention de mener d’autres actions dans les jours à venir, car ils savent que c’est en ralliant d’autres travailleurs qu’ils pourront peser sur les décisions de la direction.

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