PSA Poissy : suppressions d’emplois et profits record10/02/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/02/p_12_DEbrayage_PSA_Poissy_04_02_2015.JPG.420x236_q85_box-0%2C229%2C380%2C443_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Poissy : suppressions d’emplois et profits record

PSA Peugeot-Citroën vient d’annoncer la suppression de 740 emplois à l’usine de Poissy, dans les Yvelines. L’effectif des travailleurs en contrats à durée indéterminée (CDI) de cet établissement, où sont fabriquées une partie des Citroën C3, des Peugeot 208, et la DS3, est passé de 6 000 en 2012 à 4 600 aujourd’hui.

Illustration - suppressions d’emplois et profits record

La direction se donne quelques mois pour faire baisser ce chiffre sous la barre des 4 000, utilisant le prétexte de la fin de l’équipe de nuit suite à la fin de vie de la C3, prévue seulement pour le printemps 2017 !

L’objectif de la direction est simple : vider l’usine le plus rapidement possible d’un grand nombre de ses travailleurs en CDI, pour les remplacer par des intérimaires. Ces 740 suppressions d’emplois, même si elles sont prévues sous forme de départs volontaires et de préretraites non remplacés, vont se traduire encore un peu plus par une augmentation de la charge de travail sur chaque poste.

Cette nouvelle attaque contre l’emploi se fait à quelques jours de l’annonce des résultats financiers de l’année 2015. Tout indique qu’ils vont faire partie des plus hauts que le groupe ait connus ces dernières années. En effet le premier semestre de l’année 2015 avait déjà été excellent pour les actionnaires, avec l’annonce de près de 600 millions de bénéfice, sans compter toutes les dettes remboursées et une trésorerie de plusieurs milliards d’euros. Ces profits réalisés sur le dos des travailleurs n’empêchent pas, au contraire, les actionnaires d’en vouloir toujours plus.

Cette richesse produite pourrait largement servir à garder tous les travailleurs, qu’ils soient en CDI ou en intérim, en répartissant le travail entre tous. Travailler tous en travaillant moins et en gardant le même salaire est pour les travailleurs une revendication vitale à défendre, face à la rapacité de la famille Peugeot et de l’État, principaux actionnaires du groupe.

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