Le mouvement, qui avait débuté au groupement hospitalier Est le 12 janvier, s’est étendu le 2 février à plusieurs autres hôpitaux des HCL avec une grève de deux heures. 33 % des secrétaires médicales des HCL, soit 256, ont débrayé. Dans certains endroits, les agents sont partis en manifestations spontanées, entonnant « Secrétaires en colère, non aux patients dans la galère » ou « On n’est pas des dactylos sans cerveau », la direction voulant les transformer en robots du décrochage téléphonique et du tapage de comptes-rendus. À leur passage, des soignants se sont mis aux fenêtres pour les applaudir.

Les secrétaires médicales n’avaient pas quitté leur poste depuis près de trente ans pour certaines d’entre elles, mais aujourd’hui l’heure est à la colère. Elles disent : « Depuis de nombreuses années, on n’a cessé de nous ajouter du travail sans nous demander notre avis et sans postes supplémentaires. Alors trop c’est trop. » Pour elles, cette nouvelle réorganisation sera un appauvrissement de la qualité du service rendu aux patients, aux usagers, mais également aux autres professionnels, et elles veulent que leur rôle humain de secrétaire ne soit pas négligé.

Cette mobilisation a pu se développer en partie grâce aux contacts que les secrétaires ont entre les différents établissements. Un nouveau débrayage est annoncé en mars pour aller à la direction générale des HCL, et elles entendent bien réaffirmer, toutes ensemble, que cette réorganisation ne se fera pas sans elles.