Fonction publique : journée de mobilisation pour les salaires20/01/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/01/page_4_2014_05_15_Manif_fonction_publique_19.jpg.420x236_q85_box-0%2C34%2C640%2C393_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : journée de mobilisation pour les salaires

Le 26 janvier, les travailleurs de la fonction publique du pays sont appelés à faire grève et à manifester, essentiellement contre les salaires bloqués et le pouvoir d’achat en baisse.

Illustration - journée de mobilisation pour les salaires

Si les confédérations CGT, FO et Solidaires appellent à cette journée, c’est que, en février, une négociation salariale doit avoir lieu avec la ministre Lebranchu. Le point d’indice, qui sert à calculer le traitement des salariés de la fonction publique, est en effet bloqué depuis 2010 et, la ministre le reconnaît, leur pouvoir d’achat a forcément baissé à cause de l’inflation. Elle va jusqu’à chiffrer cette perte globale à 7 milliards d’euros en six ans, ce qui aurait, dit-elle sans humour, contribué d’autant aux économies budgétaires.

Mais, interviewée par BFMTV, elle parle à présent d’une « augmentation symbolique », étant donné les « contraintes budgétaires »… destinées à orienter au maximum les dépenses de l’État vers les subventions au patronat. Les 5,4 millions de travailleurs des trois fonctions publiques, d’État, hospitalière et territoriale, risquent donc d’attendre longtemps le rattrapage de l’argent perdu.

C’est pourtant avec beaucoup de retenue que les confédérations avancent des revendications sur les salaires, le pouvoir d’achat en baisse, l’absence d’embauche. La dégradation des conditions de travail, pourtant évidemment liée aux dizaines de milliers d’emplois supprimés, est à peine abordée, et guère plus celle des services publics nécessaires aux usagers.

Liées qu’elles se sentent encore au PS, les directions syndicales ont sans doute oublié que ces revendications sont, sur un mode vital, celles de l’ensemble du monde du travail, salariés du privé, chômeurs et retraités compris !

Au moment où les groupes capitalistes annoncent régulièrement des suppressions d’emplois, l’État fait de même.

La journée du 26 janvier, même si elle ne s’adresse qu’à une partie du monde du travail, et notamment à ceux de l’enseignement, peut exprimer le mécontentement de beaucoup d’autres. Si elle n’est qu’une première marche d’une nécessaire mobilisation attendue de beaucoup, elle doit être gravie.

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