Lagarde-Tapie : entre compères22/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2473.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lagarde-Tapie : entre compères

Christine Lagarde, ancienne ministre de l’Économie de Sarkozy et actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), comparaîtra devant la Cour de justice de la République pour son rôle dans l’arbitrage qu’elle avait rendu en 2008 dans l’affaire opposant Tapie et le Crédit lyonnais. Son avis avait été favorable à Tapie, qui s’était vu accorder 404 millions d’euros, qu’il doit aujourd’hui rembourser.

Christine Lagarde, mise en examen pour « négligence » dans ce dossier, sera jugée bien que le ministère public ait requis un non-lieu. Elle a immédiatement contesté cette décision, soutenue par Michel Sapin, ministre des Finances, qui trouve normal qu’elle reste en place au FMI car « elle est présumée innocente ».

Le conseil d’administration du FMI la juge aussi à sa place à sa tête car il continue à « avoir confiance dans les capacités de la directrice générale d’assumer efficacement ses fonctions ». Et en effet, on ne voit pas pourquoi un arbitrage favorable à un affairiste comme Tapie devrait faire perdre la confiance du FMI dans les capacités de sa responsable. De Bercy à New York, Christine Lagarde assume parfaitement son rôle, qui consiste à donner aux plus riches ce qu’elle prend sur le dos des plus pauvres.

Des 400 millions d’euros pour Tapie aux milliards exigés par le FMI de pays comme la Grèce, Lagarde est bien dans son rôle et elle mérite tout le soutien des gouvernants, du FMI et des capitalistes, dont Tapie, ce triste sire, n’est après tout qu’un spécimen.

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