Chine : Capitalisme sauvage et coulée de boue22/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2473.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chine : Capitalisme sauvage et coulée de boue

Un gigantesque glissement de terrain s’est produit en Chine, à Shenzhen, le 20 décembre. Cette ville de dix millions d’habitants, à côté de Hong Kong, est un symbole du développement du capitalisme chinois. On y trouve une profusion d’usines géantes, de bâtiments et d’installations diverses. On les y a édifiées de manière anarchique, souvent sans souci de la sécurité, aussi bien en ce qui concerne les constructions que les conditions de travail.

Les déchets des sites de construction ont été accumulés sur un terril artificiel qui a fini par atteindre une centaine de mètres de haut, sans que personne, apparemment, ne se soucie de sa stabilité. Le 20 décembre, à la suite de fortes pluies, l’ensemble s’est écroulé, générant une coulée de boue qui a renversé ou englouti 33 immeubles et enseveli au moins 91 personnes, considérées comme disparues.

Cette catastrophe survient quatre mois après la gigantesque explosion d’entrepôts industriels dans le grand port de Tianjin qui avait fait une cinquantaine de morts.

Ces deux événements s’ajoutent à d’autres et soulignent le développement sauvage du capitalisme en Chine. Mais le capitalisme chinois est très souvent l’exécutant du capitalisme occidental, et si la Chine est devenue l’« atelier du monde », c’est aussi le lieu de l’insécurité imposée par la loi du profit.

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