Rétablissement des frontières : la galère des travailleurs frontaliers09/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2471.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rétablissement des frontières : la galère des travailleurs frontaliers

Avec le retour d’un contrôle aux frontières, les bouchons deviennent une véritable galère quotidienne pour les 158 000 frontaliers du Grand Est, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

Un grand nombre de ces frontaliers va travailler au Luxembourg, en provenance du nord de la Lorraine. L’autoroute A31 qui y conduit est déjà saturée en temps normal. Le poste de douane a été supprimé il y a plusieurs années. Maintenant, les automobilistes doivent passer sur une seule file, ce qui provoque des bouchons monstrueux de vingt ou trente kilomètres et fait des temps de transports déjà longs une véritable galère.

Les salariés sont obligés de partir une heure, voire deux heures plus tôt, à cause des bouchons interminables dus au rétablissement des frontières. Et ceux qui prennent le train galèrent aussi car les trains sont surchargés.

Le filtrage aux frontières est tout à fait symbolique – un coup d’œil dans la voiture et au suivant. Il est complètement inopérant pour empêcher d’agir d’éventuels terroristes, mais par contre il est très efficace pour pourrir la vie des travailleurs frontaliers.

Conscient de l’impopularité de la fermeture des frontières dans la région, la tête de liste FN, qui revendique la fermeture complète des frontières, a proposé qu’on fournisse un passe aux frontaliers pour qu’ils puissent avancer plus rapidement. Cela ne résout rien car c’est la réduction de la largeur des chaussées qui provoque ralentissements et bouchons.

En augmentant les contrôles, le gouvernement voudrait faire croire qu’il protège la population contre le terrorisme. Il ne fait qu’aggraver les conditions de circulation pour les travailleurs frontaliers. Mais ce n’est le problème ni de ceux qui nous gouvernent ni du FN.

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