Renault Trucks – Lyon : un CCE connecté... aux revendications09/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2471.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Lyon : un CCE connecté... aux revendications

Le 20 octobre, à l’appel de l’intersyndicale, 200 salariés de Volvo IT, les services informatiques du groupe Volvo, s’étaient mobilisés suite à l’annonce d’un plan d’externalisation de 163 postes chez HCL, un prestataire de service informatique. Depuis, la direction a essayé, au travers de nombreuses réunions, de convaincre les salariés qu’ils auraient tout à gagner à accepter de voir leur contrat de travail transféré chez HCL.

Vendredi 27 novembre, une assemblée générale a regroupé 70 salariés des secteurs concernés. La décision d’une nouvelle action a été prise lors de la tenue d’un nouveau comité central d’entreprise (CCE) sur le sujet le 3 décembre. Ce jour-là, devant la centrale informatique, il y avait du monde pour tenir un piquet dissuasif de blocage des accès. À partir de 10 h, les salariés sont allés en manifestation rejoindre le lieu de tenue du CCE. Et c’est à plus de 150 qu’ils ont envahi la salle.

Le repreneur HCL a annoncé quelques concessions supplémentaires comme, en cas de licenciement ou de départ à la retraite, l’application des dispositions les plus favorables soit de la convention collective des services informatiques, dont dépend HCL, soit de la convention de la métallurgie, et aussi, dans les nouveaux contrats signés par les salariés qui accepteront d’aller travailler chez HCL, une clause de mobilité limitée à la Métropole de Lyon sera insérée. Mais la direction Volvo, elle, refuse de répondre favorablement aux demandes de nombreux salariés qui veulent avoir le choix de rester chez Volvo ou de partir chez le repreneur. Ceux qui iront chez HCL demandent une prime d’incitation au transfert de leur contrat, et ceux qui seraient licenciés une prime de licenciement du même ordre que celle versée lors des deux précédents plans dits de sauvegarde de l’emploi de 2014 et de début 2015.

Devant le mutisme de la direction, qui refuse même toute discussion, les travailleurs sont tous retournés devant la centrale informatique reprendre le blocage symbolique. Là, devant un barbecue, de nombreux échanges ont permis de discuter de la suite à donner au mouvement. Et les salariés sont bien décidés à ne pas en rester là.

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