Pour la liberté de circulation et d’installation : manifestation de soutien aux migrants09/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2471.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour la liberté de circulation et d’installation : manifestation de soutien aux migrants

Le sort réservé aux migrants par les gouvernements européens est à l’image de l’évolution réactionnaire de la société, mais l’attitude des gouvernements est aussi un élément de cette évolution.

Les contrôles aux frontières et les barbelés se sont généralisés. À Calais, le gouvernement français oblige 5 000 personnes, candidates à rejoindre ­l’Angleterre, à vivre dans un bidonville géant en plein hiver.

L’Allemagne vient de prolonger de trois mois son contrôle aux frontières avec l’Autriche. La Suède, qui avait une certaine tradition d’asile, a réintroduit le contrôle à ses frontières et a supprimé le permis de séjour permanent.

L’Union européenne a annoncé qu’elle voulait stopper les migrants à ses frontières et répartir ceux qui s’y trouvent déjà selon des quotas par pays. Cette politique a abouti à un accord avec la Turquie, qui devra bloquer les migrants sur son territoire, où ils sont déjà plus de deux millions, dont des centaines de milliers dans des hébergements de toile.

Toutes ces mesures odieuses n’empêcheront pas des gens désespérés de tout tenter pour sauver leur vie ou celle de leurs enfants. Mais elles alimentent la propagande antimigrants.

Le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, a pris la tête d’une fronde de certains États européens pour dénoncer les quotas et les immigrés dont ces États seraient censés s’occuper. En Hongrie, cela s’est traduit par une véritable campagne étatique avec pétition à l’appui contre les migrants.

En France, Hollande a utilisé l’émotion suscitée par les attentats du 13 novembre pour alimenter la confusion entre migrants et terroristes. « Nous avons eu la preuve que les terroristes peuvent utiliser le cheminement des réfugiés (…) il nous appartient justement de les contrôler avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il déclaré, peu après s’être rendu devant le Bataclan avec Angela Merkel. Tous ces gouvernants tentent de surfer sur la progression des idées réactionnaires autant qu’ils contribuent eux-mêmes à l’aggraver.

Il est nécessaire de montrer qu’il existe des courants qui s’opposent à toute cette propagande, notamment en se plaçant du point de vue des intérêts généraux des travailleurs.

Le collectif de partis, de syndicats et d’associations qui était à l’initiative de précédentes mobilisations en soutien aux migrants prépare une nouvelle manifestation à laquelle Lutte ouvrière se joindra. Soyons nombreux !

Samedi 19 décembre

à 15 h à Paris

métro Barbès-Rochechouart

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