PDG de Facebook : charité bien ordonnée…09/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2471.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

PDG de Facebook : charité bien ordonnée…

Le septième homme le plus riche du monde, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, le plus lucratif des réseaux sociaux, est un milliardaire comblé. Non seulement sa société « pèse » 300 milliards de dollars au Nasdaq, mais il vient en plus d’être papa.

Les médias, à commencer par le sien, ont été à cette occasion inondés d’articles vantant sa générosité. Dans une lettre ouverte, il promet à sa fille un monde branché donc meilleur, selon lui. Il annonce au passage la création d’une fondation, plus exactement, d’une SLL, une sorte de SARL, la Chan Zuckerberg Initiative, qui se verra dotée progressivement de 99 % de ses parts de la société Facebook. Cette fondation se fixant pour but de « développer le potentiel humain et d’encourager l’égalité », considérée comme une association caritative, sera à ce titre presque totalement exemptée des impôts sur les bénéfices et taxes qu’auraient généré ses activités, comme sur les dividendes d’actions, les droits d’auteur, les produits de brevets. Et comme Zuckerberg annonce un transfert annuel d’actions d’une valeur d’un milliard de dollars, l’intérêt de la manœuvre est d’ores et déjà calculé. L’opération permettra également à l’heureuse enfant et à ses parents d’économiser les droits de donation ou de succession que le fisc aurait exigés lors d’une transmission de l’affaire.

C’est donc un volet de plus dans « l’optimisation fiscale » que recherchent assidument les avocats fiscalistes au service du PDG de Facebook, qui continue à s’enrichir, notamment grâce au travail gratuit du 1,5 milliard d’utilisateurs du réseau… En 2014 en France, l’activité Facebook a généré 12,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur lesquels l’entreprise s’est débrouillée pour ne verser que 320 000 euros d’impôts, soit l’équivalent de ce que lui rapporte une dizaine de minutes d’activité du réseau.

À l’instar de son modèle Bill Gates, dont la fondation caritative gère un budget plus gros que l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, Zuckerberg n’ignore rien des avantages multiples du capitalisme philanthropique.

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