PCF : jusqu’à la lie09/12/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/12/P1020034.JPG.420x236_q85_box-0%2C354%2C918%2C870_crop_detail.jpg

Élections régionales

PCF : jusqu’à la lie

Illustration - jusqu’à la lie

Au soir du premier tour, Fabien Roussel, responsable du PCF et tête de la liste « L’humain d’abord » dans la région Nord-Pas de Calais-Picardie, n’a pu que constater que la liste PS se retirait, ne laissant que le FN et la droite en lice. Et d’en conclure, après avoir dénoncé les responsabilités du PS et de la droite dans la montée du FN, qu’il fallait « tout faire dimanche prochain pour faire obstacle à ce parti ». Le « tout », en l’occurrence, se résume à voter pour ­Xavier Bertrand.

À l’autre bout du pays, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais dans les mêmes circonstances politiques, la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF, après avoir noté que la droite ne constitue pas un rempart efficace contre le FN, « ne peut avoir qu’un seul souhait : que le Front national soit battu ». Ce qui, là aussi, signifie voter pour le candidat de droite, Estrosi.

Une partie des militants, une fraction des électeurs du PCF ne suivront certainement pas les consignes de sa direction. Certains le disent d’ailleurs tout à fait ouvertement à qui veut bien les entendre. Cette consigne de vote, cette façon de faire croire qu’il y aurait quelque chose de commun à « tous les partis sauf le FN », contribue une fois de plus à désorienter et à démoraliser les militants. Ces appels répétés à la République, à la démocratie, aux valeurs, etc., effacent les barrières de classe, la notion même de classe sociale. Cet effacement a affaibli la conscience des travailleurs et a contribué à la situation politique actuelle, où les pires ennemis de la classe ouvrière peuvent se permettre de se dire parti des ouvriers et, surtout, trouver des ouvriers pour y croire.

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