Lutte ouvrière totalise donc 320 054 voix (1,5 %) dans les 13 régions où elle se présentait. C’est en progrès par rapport aux élections régionales de mars 2010 (206 229 voix, soit 1,09 %) et aux élections européennes de mai 2014 (213 633 voix, soit 1,14 %). Nos camarades de Combat ouvrier obtiennent 1 992 voix (1,42 %) en Guadeloupe et 2 460 voix (2,04 %) à la Martinique.

Lutte ouvrière obtient ses meilleurs résultats dans les départements les plus populaires : Seine-Saint-Denis, Pas-de-Calais, Seine-Maritime… C’est en général dans les communes les plus ouvrières que les listes de Lutte ouvrière recueillent le plus de suffrages : Aubervilliers (3,62 %), Vaulx-en-Velin (2,45 %), Liévin (2,84 %), Bobigny (3,37 %), plutôt que des villes riches comme Neuilly-sur-Seine (0,25 %), Saint-Maur-des-Fossés (0,66 %) ou encore Versailles (0,57 %). Et dans les communes socialement mélangées, on observe la même chose dans les bureaux des quartiers les plus populaires. Par exemple, à Argenteuil (Val-d’Oise), Lutte ouvrière obtient 3,4 % en moyenne ; mais cela recouvre de grandes différences entre bureaux, de 1,2 % dans un quartier pavillonnaire à 14 % dans une cité populaire.

Ces résultats sont de toute façon modestes. Mais, dans un contexte de poussée à droite, ils ne sont pas sans importance. Ceux qui ont voté pour les listes de Lutte ouvrière ont clairement voulu faire entendre le camp des travailleurs. Ils ont exprimé leur opposition à la politique propatronale du gouvernement PS, tout en rejetant la droite et l’extrême droite. Ils se sont prononcés pour que la classe ouvrière se dote d’un parti qui représente réellement ses intérêts. Ces voix compteront pour l’avenir.