Crise économique : la reprise est un fantôme09/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2471.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crise économique : la reprise est un fantôme

L’OCDE, organisme d’études économiques internationales, vient de réviser à nouveau à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie mondiale. Elle devrait selon lui progresser de 2,9 % en 2015 au lieu des 3 % annoncés en septembre, et de 3,3 % en 2016, au lieu de 3,6 %.

Les statistiques publiées récemment par le Fonds monétaire international et par la Banque mondiale vont dans le même sens. Ces chiffres fondés sur le calcul du produit intérieur brut des différents États, qui mélangent tout, pays riches et pays pauvres, vraies créations de richesses et gains virtuels des placements financiers, valent ce qu’ils valent. Ils témoignent en tout cas que « la reprise » n’est toujours pas là, bien au contraire.

Pour Christine Lagarde, la patronne du FMI, la croissance du PIB mondial en 2015 est « la plus mauvaise performance annuelle depuis 2009, qui avait enregistré la pire récession de l’après-guerre ». Quant à la responsable des études économiques de l’OCDE, elle s’est inquiétée, lors de la présentation de son rapport, du ralentissement de la croissance du commerce mondial. Ce dernier devrait en effet progresser au total de 2 % pour l’année 2015. Un tel niveau de progression, selon elle, ne s’est observé que cinq fois au cours des cinq dernières décennies et a coïncidé à chaque fois avec une période de récession.

La reprise de la croissance de l’économie – en gros ou en détail, pays par pays – tant de fois annoncée et tant de fois démentie est une illusion. Les chiffres ne servent le plus souvent qu’à masquer la réalité. La seule croissance perceptible depuis les débuts de la crise en 2008-2009 est celle des profits des grandes entreprises et celle des dividendes des classes riches d’un côté, celle du chômage et de la pauvreté de l’autre, ceci expliquant cela.

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