Retraite des cheminots : les vrais chiffres02/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2470.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Retraite des cheminots : les vrais chiffres

Bien des gens pensent que les cheminots partent à la retraite à 50 ans et touchent des pensions bien plus élevées que celles des salariés du privé, tout en ayant cotisé moins longtemps. La réalité est tout autre.

Le régime spécial de retraite de la SNCF ne s’applique qu’aux cheminots embauchés avant l’âge de 30 ans, les autres sont soumis au régime général. Les cheminots bénéficiant du régime spécial peuvent théoriquement partir à 50 ans s’ils sont conducteurs, 55 ans s’ils sont en service sédentaire. Encore faut-il que leurs pensions ne soient pas réduites à une misère. Car, pour toucher sa retraite pleine, un cheminot doit maintenant avoir cotisé 166 trimestres (41,5 ans), durée qui va augmenter progressivement pour atteindre 172 trimestres (43 ans). S’il n’a pas ses trimestres, il est soumis à une décote, qui augmente rapidement avec le nombre de trimestres manquants. De ce fait, l’âge moyen de départ à la retraite chez les cheminots augmente régulièrement.

Dans la réalité, la plupart des retraités SNCF ont une pension variant entre 1 200 et 1 500 euros, pour les qualifications les plus basses, à l’exécution. Seuls des conducteurs de TGV ou des cadres à l’exécution n’ayant aucune décote, c’est-à-dire une minorité de cheminots, peuvent prétendre à une retraite de 2 400 euros.

Chez la plupart des cheminots comme chez les autres salariés, les pensions sont insuffisantes pour vivre correctement et devraient être augmentées de manière conséquente.

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