Ne pas choisir entre la peste et le choléra02/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2470.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Élections régionales

Ne pas choisir entre la peste et le choléra

Le premier tour des élections régionales donnera la possibilité de s’exprimer, de « faire entendre le camp des travailleurs ». Ce premier tour passé, les manœuvres et les pressions sur l’électorat populaire pour l’obliger à rallier un des grands partis en situation de diriger les régions redoubleront.

Il faudra, nous dira-t-on, « tout faire » pour empêcher le FN d’arriver à la tête d’une région. Mais partout où le problème se posera concrètement, dans le Nord-Pas-de-­Calais-Picardie, en PACA ou peut-être en Alsace-Champagne-Ardennes-Lor­raine, c’est la droite qui se trouvera face à lui. Ainsi, sous prétexte de faire barrage au FN, il faudrait se jeter dans les bras de politiciens aussi réactionnaires que Xavier Bertrand ou Christian Estrosi.

Entre ces politiciens et les têtes de liste FN, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Les uns comme les autres sont profondément antiouvriers et anti-immigrés. Qui pourraient même garantir que les politiciens de droite qui se présentent aujourd’hui comme concurrents du FN ne pourraient pas demain changer d’écurie et se retrouver Front national ? Oser les présenter comme des remparts face à l’extrême droite est une duperie. Dans ces régions, quel que soit le vainqueur, celui-ci mènera une politique férocement antiouvrière.

Et ailleurs, les travailleurs n’auront aucun intérêt à cautionner la politique du PS sous prétexte que la droite peut l’emporter.

Nulle part, les travailleurs n’ont à se ranger derrière l’un ou l’autre de leurs adversaires. Au contraire, ils ont à se préparer à les combattre et au premier tour de l’élection à affirmer leurs valeurs et leurs exigences en votant pour leur camp.

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