Construire le parti qui manque à la classe ouvrière02/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2470.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Élections régionales

Construire le parti qui manque à la classe ouvrière

Toutes celles et tous ceux qui se préparent à voter pour les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » le savent : celles-ci feront de petits scores. Les journalistes, lorsqu’ils parlent des listes Lutte ouvrière, ce qui est rare, s’empressent de comparer nos possibles faibles scores à ceux des autres partis, pour en conclure que ce vote ne sert à rien.

Le courant communiste que nous représentons est certes minoritaire, et parfois même à contre-courant. Dans cette période où les travailleurs ne se sentent pas la force de rendre les coups, ce sont les idées les plus réactionnaires qui ont le vent en poupe. Mais le problème est de préparer l’avenir, un avenir qui n’est pas forcément lointain. Voilà pourquoi il faut maintenir dans ce contexte une autre perspective pour la classe ouvrière.

Le vote pour les listes Lutte ouvrière est « un drapeau que nous levons pour que les travailleurs retrouvent le chemin de la conscience et de l’émancipation », a affirmé notre porte-parole Nathalie Arthaud dans les meetings qu’elle a tenus. « De par sa nature, de par les lois de l’exploitation, le capitalisme est incapable d’offrir une issue à la classe ouvrière, ce qui nous fait dire qu’il y aura des réactions dans la classe ouvrière. Notre problème n’est pas de faire des paris sur quand et comment ces réactions vont se faire. Le problème c’est que ces luttes ne soient pas dévoyées comme cela s’est produit maintes fois dans le passé. Pour cela, il faut aider les travailleurs à s’orienter, dans tous les problèmes de la société, de leur point de vue de classe. Il faut les munir d’un programme à même d’inverser le rapport de force, jusqu’à ce que naisse pour les travailleurs la nécessité de prendre le pouvoir par eux-mêmes et de renverser la bourgeoisie. ». Et c’est bien cela qui est le plus important.

1 % ou 2 % de l’électorat, cela représente des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs conscients, des gens en chair et en os qui peuvent défendre dans leurs quartiers, là où ils travaillent, dans leur famille, l’idée qu’il ne faut pas se résigner, que la classe ouvrière a les moyens de changer le rapport de force, si elle se mobilise pour défendre ses intérêts de classe, qu’il existe un autre avenir que le capitalisme.

Les femmes et les hommes prêts à voter pour nos listes affirmeront la nécessité de construire ce parti qui manque à la classe ouvrière. Un parti qui permettra aux travailleurs, lorsqu’ils retrouveront le chemin des luttes et contesteront la société, d’aller aussi loin qu’ils le décideront, jusqu’à arracher le pouvoir des capitalistes sur la société.

En faisant ce vote de conscience, c’est cet avenir que nous préparons.

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