« Légitime défense » des policiers : escalade sécuritaire18/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2468.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

après les attentats

« Légitime défense » des policiers : escalade sécuritaire

Devant le Parlement réuni à Versailles après les attentats du 13 novembre, Hollande a annoncé notamment que « la question de la légitime défense des policiers » devra « être traitée ». Avant lui, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué vouloir modifier les conditions dans lesquelles les policiers pourraient ouvrir le feu.

Avec cette déclaration, Cazeneuve avait cherché à faire un geste en direction des policiers qui avaient manifesté. Pour cela, il avait repris à son compte un des thèmes favoris de la droite et de l’extrême droite. Ainsi, Sarkozy avait parlé le 3 novembre, lors de la présentation de son plan Sécurité, de « présomption de légitime défense » fustigeant le fait que les policiers n’aient le « droit de se servir d’une arme qu’à partir du moment où on leur tire dessus ». Le député de droite des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, avait déposé une proposition de loi dans ce sens indiquant notamment qu’un « tueur fou » pourrait être visé, même une fois son arme rangée, en vertu d’un « danger imminent ».

Toutes ces déclarations s’inscrivent donc bien dans le cadre d’une politique de plus en plus ouvertement sécuritaire menée par Hollande et ses ministres, cherchant à apparaître aussi déterminés que la droite et l’extrême droite sur ce terrain.

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