Logement social : les rodomontades de Valls28/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2465.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement social : les rodomontades de Valls

Voilà quinze ans que la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) a été votée afin de pallier le manque de logements sociaux. L’objectif annoncé était que, d’ici 2020, il y ait au moins 20 % de HLM dans les villes de plus de 3 500 habitants, et dans celles de plus de 1 500 habitants de l’agglomération parisienne. En 2013, la ministre du Logement d’alors, Cécile Duflot, avait même remonté l’objectif à 25 %, mais reporté la date butoir à 2025.

Les années passant, la seule contrainte qui a été mise en place envers les villes hors la loi est le paiement d’une pénalité. Ainsi donc les villes riches qui ne veulent surtout pas voir arriver les « accessibles au logement social » paient, et leurs riches administrés restent entre eux, c’est même pour cela qu’ils vivent là. Ces communes sont dédouanées de toute autre sanction, de tout autre procès. Enfreindre la loi SRU n’est pas du ressort des tribunaux, il faut juste payer.

Régulièrement, le gouvernement proclame, menace, brandit la sanction. Récemment, en mars 2015, il avait annoncé vouloir confier aux préfets la possibilité de délivrer des permis de construire, de préempter des terrains pour y construire des logements sociaux, à la place des maires récalcitrants. Dernière sanction en date, à l’occasion de la virée du gouvernement aux Mureaux lundi 26 octobre : Manuel Valls a fait publier la liste des 35 communes les pires en la matière. On imagine le nombre d’HLM que cela va faire sortir de terre !

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