Hôtel W Paris-Opéra : une grève victorieuse28/10/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/10/Greve_victorieuse_W_Paris-Opera_PHOTO.png.420x236_q85_box-0%2C31%2C600%2C369_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel W Paris-Opéra : une grève victorieuse

Mercredi 21 octobre, les salariés de la société sous-traitante Luxe et traditions, en charge du service hébergement de l’hôtel cinq étoiles W Paris-Opéra, ont gagné après plus de trois semaines de grève. Soutenus par le syndicat CGT des salariés des hôtels de prestige et économiques, ils ont obligé leur direction à satisfaire une bonne partie de leurs revendications et à payer les jours de grève.

Illustration - une grève victorieuse

Au titre de l’égalité de traitement avec les salariés directement employés par l’hôtel W Paris-Opéra, les travailleurs de Luxe et traditions ont obtenu le paiement double des jours fériés, jusque-là majorés de 50 %, le remboursement intégral de la carte Navigo, une prime de panier de 7 euros par jour au lieu de 2 euros actuellement. Ils ont aussi imposé la revalorisation de leur qualification, ce qui représente globalement une augmentation de plus de 180 euros net par mois, et la transformation des huit CDD en CDI.

Même s’ils n’ont pas réussi à faire céder la direction sur le treizième mois, les grévistes du W Paris-Opéra considèrent cet accord comme un succès, obtenu grâce à leur détermination et leur sang-froid, qui leur a permis de ne pas céder aux provocations. Pour fêter la victoire, ils ont maintenu la manifestation du lendemain, jeudi 22 octobre, et sont allés en cortège depuis l’hôtel Prince de Galles rejoindre le rassemblement des travailleurs d’Air France.

Cet épisode fait suite à plusieurs autres luttes victorieuses des personnels des hôtels de luxe. Pendant la Fashion week, fin septembre, une grève d’un jour au Park Hyatt Paris-Vendôme avait aussi permis d’obtenir la majoration à 100 % des jours fériés, un ticket restaurant à 7 euros, au lieu de 4 euros, et la prise en charge intégrale de la carte Navigo. Quelques jours après, ces avancées étaient élargies au personnel du Hyatt Madeleine. L’année précédente, toujours pendant la Fashion week, les salariés de ces deux hôtels Hyatt avaient arraché des augmentations significatives de salaire, de 380 à plus de 500 euros par mois selon les cas.

Les travailleurs des hôtels de luxe sont aux premières loges pour mesurer ce qu’est le parasitisme des riches. C’est une raison supplémentaire de se battre contre le mépris et l’injustice sociale, pour la fin du recours à la sous-traitance, pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

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