Hôpitaux de Paris (AP-HP) : Hirsch veut imposer sa réforme28/10/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/10/avenue2520Victoria2520112520juin25202015_002.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C3264%2C1836_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux de Paris (AP-HP) : Hirsch veut imposer sa réforme

Finalement, après des mois de mobilisation marqués par cinq journées de grève et l’hostilité d’une grande partie du personnel à son projet, les rencontres entre Martin Hirsch, le directeur de l’AP-HP, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, et la CFDT – l’un des sept syndicats représentés parmi le personnel – ont débouché sur un accord.

Illustration - Hirsch veut imposer sa réforme

Dans la circulaire publiée, deux concessions semblent destinées à faire passer la pilule de cet accord impopulaire : d’une part la direction renonce à défalquer du temps de travail les 30 minutes de temps de repas, d’autre part l’horaire quotidien en 7 h 36, donnant droit à 18 jours de RTT, serait maintenu.

Mais en réalité, une aggravation considérable des conditions de travail du personnel hospitalier est introduite. Les nouvelles embauches seront conclues sur la base d’une journée à 7 h 30, ce qui supprime entre deux et six jours de repos sur l’année par rapport au système en place. D’autres salariés pourront être soumis à cet horaire, sur la base du volontariat, en principe ; mais chacun sait ce que cela signifie dans un service en perpétuel sous-effectif… La répartition des heures de présence sur la journée signifie la généralisation de la « grande équipe » de dix ou douze heures où le salarié ne connaît ses horaires précis de travail qu’au dernier moment. Enfin, des formules vagues sur la prise en compte des très fréquents dépassements d’horaires, par le paiement de 18 heures supplémentaires sur l’année, cachent mal une individualisation sans limite des horaires de travail.

Mardi 27 octobre, le texte de la circulaire reprenant les conclusions de l’accord a commencé à circuler parmi le personnel. Les réactions sont diverses, et certains sont soulagés d’avoir « sauvé » la demi-heure de repas. Mais l’inquiétude demeure quant aux indispensables jours de repos, et à l’aggravation prévisible des conditions de travail, que Hirsch tente de faire passer en force puisque le seul syndicat qu’il ait trouvé pour apposer sa signature ne représente que 18 % des voix aux élections professionnelles. On est loin des « accords majoritaires » dont se gargarisent le patronat et le gouvernement pour aggraver le sort des travailleurs concernés.

Quel que soit l’enrobage du plan Hirsch, plan d’économies refusé depuis des mois par une grande partie du personnel de l’AP-HP, il reste inacceptable et… inaccepté.

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