Clinique du Pont de Chaume – Montauban : en grève28/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2465.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique du Pont de Chaume – Montauban : en grève

Depuis le 22 octobre, près de la moitié des salariés de la clinique du Pont de Chaume à Montauban, qui emploie près de 500 personnes, est en grève reconductible. Les raisons de la colère ne manquent pas : non-revalorisation des salaires, dégradation des conditions de travail avec un manque de moyens humains et matériels : sous-effectif, locaux mal adaptés dans certains services...

La mobilisation est telle que la majorité des patients a dû être transférée dans d’autres établissements. Alors que dans le privé, il n’y a pas d’obligation de service minimum, la direction, soutenue par l’Agence régionale de santé, a massivement réquisitionné des grévistes, qui, dans certains services, se retrouvent parfois en sureffectif, contrairement au reste du temps !

La direction met en avant les embauches des dernières années, mais ce sont essentiellement des postes d’encadrement ou administratifs qui ne renforcent pas les équipes de soins. Le directeur pleure misère en raison de la baisse des tarifs mais reste silencieux sur les dividendes versés aux actionnaires. En plus, la clinique, une des plus importantes de la région, a bénéficié de la part du gouvernement de 2 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) et n’a donc pas perdu d’argent, mais a fait au moins 1,4 million d’euros de bénéfices. Pendant que le ministère de la Santé programme un plan d’économies de 3 milliards d’euros et 22 000 suppressions d’emploi, l’ARS et le gouvernement ne lésinent pas pour aider les patrons de cliniques privées à soigner leurs profits.

Depuis jeudi 22 octobre, les grévistes enchaînent les manifestations dynamiques devant la préfecture et la clinique dont ils bloquent l’accès, sauf pour les piétons et les ambulances. Malgré l’intransigeance de la direction, les personnels des Urgences ont décidé mardi 27 octobre de rejoindre le mouvement, entraînant la fermeture du service. Et mercredi 28 octobre un rassemblement de soutien était organisé à l’entrée de la clinique à partir de 6 h30.

En 2010 les salariés avaient fait grève pendant 18 jours pour obtenir satisfaction, et sont bien décidés cette fois encore à aller jusqu’au bout.

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