Chiffres du chômage : la misère ne baisse pas28/10/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/10/page_3_chomage.jpg.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Leur société

Chiffres du chômage : la misère ne baisse pas

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a reculé de 23 800 fin septembre. La ministre du Travail Myriam El Khomri s’en est félicitée, déclarant : « La tendance est donc orientée à la baisse. » Mais il n’y a pas de quoi pavoiser, alors que le nombre de chômeurs dans cette catégorie a augmenté de 600 000 depuis que Hollande est au pouvoir.

Illustration - la misère ne baisse pas

Il y a aujourd’hui près de 3,55 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A. Avec ceux qui ont effectué une activité partielle, les catégories B et C, on arrive à un total de 5,7 millions, un chiffre en légère hausse. Il faudrait y ajouter tous les travailleurs qui ne sont inscrits dans aucune de ces trois catégories en raison d’un stage ou d’une formation, sans parler de ceux qui ne jugent même pas bon de s’inscrire à Pôle emploi.

Le nombre de chômeurs de longue durée ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui des sommets, ce qui est beaucoup plus significatif que le chiffre brandi par la ministre. 2,43 millions d’inscrits à Pôle emploi cherchent un travail depuis plus d’un an. Ce chiffre se traduit dans les quartiers populaires par une misère qui s’accroît d’année en année. De plus en plus d’habitants et de familles ne peuvent bénéficier du salaire, même faible, qu’apporte un emploi stable et à temps plein. Il leur faut s’arranger pour survivre avec le RSA, de maigres indemnités de chômage, des travaux de quelques heures glanés sur un site Internet, en espérant un CDD ou une mission d’intérim.

Voilà le résultat de la politique menée par Hollande, comme par Sarkozy avant lui. Les milliards d’argent public distribués aux patrons, en échange desquels Gattaz et le Medef promettaient un million d’emplois, ont seulement enrichi davantage les plus riches, sans changer quoi que ce soit à la réalité du chômage.

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