Suppressions d’emplois et licenciements dans les communes : gouvernement et grand patronat responsables07/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2462.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Suppressions d’emplois et licenciements dans les communes : gouvernement et grand patronat responsables

D’après une étude publiée par la Gazette des Communes auprès de plus de 600 communes, un quart d’entre elles vont supprimer des postes au cours de l’année 2015. C’est la première fois qu’il y aura un recul des effectifs dans la fonction publique territoriale. Cette baisse est d’autant plus choquante qu’avec le désengagement de l’État, les missions et les activités des communes ne cessent d’augmenter.

Les municipalités annoncent qu’elles vont licencier une partie des travailleurs précaires et qu’elles ne remplaceront pas l’intégralité des départs en retraite. Pour les agents municipaux toujours en poste, ce sera des conditions de travail dégradées. D’ailleurs, près de la moitié des communes ayant répondu à l’enquête déclarent être prêtes à « des réorganisations de services et à la révision du temps de travail » : en clair, elles veulent faire travailler plus longtemps et plus vite les employés communaux. Quant aux usagers des quartiers populaires, ce seront des crèches, des piscines, des salles de sport, des écoles, des centres de santé, etc. qui vont être fermés ou qui fonctionneront moins bien.

Les municipalités expliquent ce coup de massue contre les travailleurs par la baisse de la dotation que l’État leur verse : cela représentera en effet presque 16 milliards en moins d’ici 2017. Le gouvernement tente de justifier cet étranglement financier des communes par la nécessité de faire des économies pour réduire le déficit de l’État. Mais, quand il s’agit d’aides et de cadeaux au patronat, là il n’est plus question de faire des économies ! Ainsi, le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), qui a coûté 11,2 milliards en 2014, s’élèvera à 18 milliards cette année et devrait atteindre 20 milliards les années suivantes.

C’est la politique du gouvernement en faveur du patronat qui vide les caisses de l’État, et c’est pour la financer qu’il s’attaque aux travailleurs et à tout ce qui est utile à la population.

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