SM-France – Rochefort : les travailleurs se défendent07/10/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/10/page_14_SM-France_Rochefort.JPG.420x236_q85_box-0%2C308%2C6016%2C3692_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SM-France – Rochefort : les travailleurs se défendent

Illustration - les travailleurs se défendent

L’entreprise SM-France, à Rochefort, compte 75 salariés qui produisent des plateaux de tables pour les cafés, restaurants, campings, terrasses de particuliers, etc. Depuis trois ans les ventes baissent. L’actionnaire quasi unique, un des principaux banquiers d’Afrique, ainsi que les quatre directeurs se sont contentés d’encaisser les dividendes et les bonus sans rien améliorer, malgré diverses propositions des travailleurs.

Le nouveau directeur prétend maintenant que la situation de l’entreprise est imputable aux salaires trop élevés. « Le nouveau directeur, arrivé depuis trois semaines, trouve déjà qu’on gagne trop ! Mais on ne sauve pas une entreprise en baissant les salaires, mais en remplissant le carnet de commandes. Il ne s’est pas creusé les méninges », ont commenté les travailleurs.

Ce directeur a annoncé vouloir supprimer le treizième mois, la prime de vacances, ainsi que deux heures de salaire par semaine, sous la menace de licencier ceux qui n’accepteraient pas. « En ce moment, le sport local et peut-être national est de supprimer partout le treizième mois. Mais les salaires c’est aussi des emplois quand on dépense », ont déclaré les travailleurs au maire. C’est évidemment inacceptable : « On doit encore payer alors que nos salaires sont déjà bloqués depuis trois ans ? », disent-ils. C’est d’autant plus révoltant que les salaires ouvriers, comme ailleurs à Rochefort, ne sont que légèrement supérieurs au smic.

Mobilisés dès l’annonce du mauvais coup, les travailleurs ne se sont pas laissé faire et sont, par exemple, allés interpeller le maire. Les pouvoirs publics ont en effet déjà donné plus de 2 millions d’euros à l’entreprise, dont 1,8 million qui n’a pas été retrouvé par l’expert-comptable.

La mobilisation continue pour défendre les salaires.

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