Hôpital de Saint-Brieuc : premier recul de la direction07/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2462.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Saint-Brieuc : premier recul de la direction

Il aura fallu trois semaines de débrayages et de manifestations pour que la direction de l’hôpital Yves-Le-Foll de Saint-Brieuc promette d’accéder, en partie, aux revendications des salariés.

Dans cet établissement, 20 % du personnel est précaire, ce qui correspond à 600 salariés sur plus de 3 000, sans lesquels l’hôpital ne peut fonctionner. Et c’est le non-renouvellement de certains contrats dans les services, faisant supporter la charge de travail au reste du personnel, qui a provoqué le mécontentement, puis la mobilisation.

Depuis le 16 septembre en effet, devant le refus de la direction d’embaucher, le personnel médical et non médical, soutenu par les syndicats CGT, FO, CFDT, en débrayant massivement à plusieurs reprises, a montré sa détermination à ne plus accepter la dégradation des conditions de travail. Le slogan scandé à chaque débrayage : « Moins d’argent pour le capital, plus pour notre hôpital », reflétait l’état d’esprit général.

La direction appliquant la rigueur budgétaire, tous les services sont touchés : soins, maternité, magasin, secrétariat, cuisines… et les badges, autocollants, banderoles, très nombreux à chaque débrayage, étaient là pour dénoncer les conditions de travail qui deviennent intolérables. Exemples : en gériatrie, deux aides-soignantes doivent assurer les soins auprès de 30 personnes, aux urgences, les délais d’attente dépassent les 10 heures. À cinq, des kinésithérapeutes doivent assumer le travail de dix… Tout le monde court, faute de personnel dans des services de plus en plus encombrés.

C’est l’unanimité aussi pour dénoncer l’aggravation de la précarité et réclamer l’embauche des contractuels : certains sont salariés à l’hôpital depuis sept ans et attendent toujours leur titularisation, d’autres voient leur contrat d’un an se réduire à six, trois puis un mois.

Finalement, le jeudi 1er octobre, la direction aurait accepté de titulariser 100 contractuels cette année et 70 en 2016. Elle accepterait aussi le renouvellement de contrat, pour un an, des agents dont l’ancienneté est supérieure à deux ans. Mais on est encore bien loin du compte.

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