Helveticast Clermont-Ferrand : les licenciés dans la galère07/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2462.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Helveticast Clermont-Ferrand : les licenciés dans la galère

Fermée depuis des années, l’usine AMC (Atelier de mécanique du Centre) avec plus de 500 salariés a été rachetée par Valfond, puis Helveticast. Les effectifs ont alors fondu et, en 2010, Helveticast a fermé à son tour, licenciant les 110 travailleurs qui restaient.

Beaucoup d’entre eux avaient alors 55 ans ou plus, donc peu de chances de retrouver un emploi. La majorité est allée grossir les rangs des chômeurs. Une petite quarantaine seulement ont retrouvé un CDI.

Au nom du gouvernement, Hollande avait promis qu’en pareil cas l’État ferait preuve de solidarité en créant une prime dite PTS – Prime transitoire de solidarité – d’un montant qui n’a pourtant rien d’extraordinaire : 300 euros, une misère pour faire patienter jusqu’au moment de recevoir la pension de retraite.

Encore faut-il pour cela répondre à toute une série de conditions : être chômeur ; être né en 1954 ou 1955 ; être à jour de tous ses trimestres de cotisations, indispensables pour toucher une retraite à taux plein. Sans parler des justificatifs, qui ne suffisent jamais pour les bureaux de la préfecture et de Pôle emploi.

Cela fait que cette prime, pourtant solennellement promise par Hollande, personne n’en a vu la couleur. Certains de ces ouvriers ont beau avoir 30 ou 40 ans d’ancienneté en usine, ils n’ont que le RSA, à peine 500 euros pour vivre.

Ce scandale provoque chez eux, à juste titre, la colère. Ce devrait être à la famille Chartoire, ex-dirigeante de l’usine, et aux donneurs d’ordres comme PSA, Porsche ou Caterpillar entre autres, qui se sont enrichis sur leur dos, de verser à ces travailleurs de quoi vivre dignement.

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