Budget 2016 : prendre aux pauvres pour donner aux riches07/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2462.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2016 : prendre aux pauvres pour donner aux riches

En présentant le projet de budget, le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé que le gouvernement allait baisser en 2016 les prélèvements sur les entreprises de 9 milliards d’euros, se félicitant, si l’on en croit la presse, « d’effacer ainsi les hausses de ces dernières années ».

Compte tenu de ce dernier cadeau, les prélèvements sur les entreprises diminueront entre 2014 et 2016 de 33 milliards au total, selon le ministre. « Comme nous les avions augmentés de 18 milliards en 2012 et 2013 a-t-il précisé, nous aurons rendu au total 15 milliards aux entreprises. »

Pour les « ménages », c’est-à-dire la population, le gouvernement a annoncé une baisse de l’impôt sur le revenu de 2,1 milliards d’euros, soit, en y ajoutant les 3,2 milliards d’euros de baisse de l’an dernier, un total de 5 milliards d’euros. Mais ça ne fait pas le compte. En effet, selon le journal Les Échos qui cite ce chiffre, « la fiscalité pour les ménages a augmenté de 18 milliards d’euros dans les trois précédents projets de loi de finances pour 2013 à 2015 ».

En matière de prélèvements, les patrons sont gagnants de 15 milliards d’euros ; la population, elle, est perdante de 13 milliards d’euros. Ceci explique cela.

Et ce n’est qu’un début, ne serait-ce que parce qu’un grand nombre de nouveaux impôts ou taxes des années passées, qui frappent la population, continueront à s’appliquer, voire à monter en charge ultérieurement.

Le gouvernement prétend cibler ses hausses d’impôt sur ce qu’il appelle les « classes moyennes » et épargner les plus pauvres. C’est démagogique et c’est un mensonge : il suffit de rappeler la hausse de la TVA appliquée depuis janvier 2014, la fiscalisation de la part patronale versée aux assurances complémentaires obligatoires, qui devient imposable pour le salarié. On peut ajouter la création de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie, prélevée sur les pensions de retraite, de préretraite et d’invalidité, etc.

Pour financer les cadeaux fiscaux aux patrons, travailleurs, retraités, chômeurs, tous sont mis à contribution par le gouvernement.

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