Afghanistan : la politique de terreur de l’armée américaine07/10/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/10/Dessin_Frappe_Chirurgicale.JPG.420x236_q85_box-0%2C1037%2C2552%2C2473_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afghanistan : la politique de terreur de l’armée américaine

Le 3 octobre, l’armée américaine bombardait l’hôpital de Médecins sans frontières de la ville de Kunduz, en Afghanistan, tuant 22 personnes et faisant des dizaines de blessés graves parmi les malades et le personnel.

Illustration - la politique  de terreur de l’armée américaine

La localisation de l’hôpital par GPS était pourtant bien connue des armées américaine et afghane en guerre dans ce pays contre les Talibans. En outre, le bombardement a duré près d’une heure alors que, dès le début, l’ONG avait lancé un appel en urgence aux forces américaines pour leur rappeler que la cible choisie était un hôpital.

Devant les protestations suscitées par ces meurtres délibérés de civils, l’état-major américain a successivement avancé plusieurs hypothèses pour tenter de se justifier : d’abord, que MSF n’avait pas signalé l’hôpital aux autorités militaires et qu’il s’agissait d’un dommage « collatéral » ; ensuite, ces affirmations ayant été vite contredites par la réalité, que des Talibans auraient été présents dans l’hôpital, accusations qui, elles non plus, n’ont pas tenu longtemps. Maintenant, le général américain responsable de l’Otan en Afghanistan « essaie d’en faire porter la responsabilité au gouvernement afghan », s’indigne le directeur général de MSF.

Barack Obama a promis qu’une enquête serait ouverte, pour savoir quelle est la part de responsabilité de son armée. L’Otan et le gouvernement afghan parlent aussi d’ouvrir une enquête. Mais, à supposer que ces enquêtes aient vraiment lieu, dans combien de mois, voire d’années, les résultats seront-ils connus et, surtout, quel crédit pourra-t-on leur accorder, et à quoi serviront-elles ?

Des enquêtes n’ont jamais mis un frein aux massacres aveugles contre les civils commis par les armées impérialistes, à commencer par celles de l’impérialisme américain au Moyen-Orient. C’est quotidiennement et en toute connaissance de cause que les populations y sont victimes d’attaques prétendument ciblées, contre des Talibans en Afghanistan ou des terroristes islamistes en Irak.

Les dirigeants des États-Unis veulent montrer qu’ils peuvent attaquer où bon leur semble, pour défendre leurs intérêts et leur ordre pourrissant. Le bombardement de l’hôpital de Kunduz a été délibéré. Le terrorisme est aussi celui des armées occidentales, avec entre leurs mains une puissance de destruction bien supérieure.

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