Lutte Ouvrière sera présente aux élections régionales16/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/p_16_conf_de_presse1.jpg.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Agenda

Lutte Ouvrière sera présente aux élections régionales

Mercredi 16 septembre 2015, Nathalie Arthaud, porte-parole nationale de Lutte Ouvrière a annoncé, lors d’une conférence de presse, la présence des listes « Lutte Ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » dans toutes les régions de la France continentale aux prochaines élections régionales des 6 et 13 décembre.

Il n’y aura pas de listes Lutte Ouvrière en Corse. En revanche il y en aura une à La Réunion, et les camarades de Combat Ouvrier présenteront une liste en Guadeloupe.

La Martinique et la Guyane, qui ont changé de statut, ne sont pas concernées par ces Régionales, mais il s’y déroulera aux mêmes dates des élections à une collectivité territoriale. En Martinique, les camarades de Combat Ouvrier présenteront une liste.

Illustration - Lutte Ouvrière sera présente  aux élections régionales

Nous publions ci-dessous la présentation faite par notre camarade Nathalie Arthaud.

Nous voulons faire entendre le camp des travailleurs. Nous voulons que ceux des salariés, des chômeurs, retraités, qui sont conscients d’être sacrifiés sur l’autel des profits patronaux et qui ne l’acceptent pas, puissent le dire. Nous voulons que les travailleurs qui ont une conscience de classe et qui veulent affirmer leurs intérêts puissent le faire.

Dernièrement on a entendu les agriculteurs, les petits et même les gros. Il faut que les salariés, les travailleurs, les exploités puissent aussi s’exprimer. Prenez l’ouvrier qui se lève tous les jours à 5 heures pour fabriquer des voitures et qui n’arrive même pas à s’en payer une correcte ; prenez celui qui a passé dix ans en usine ou sur un chantier, qui y a laissé sa santé et à qui on demande de faire des journées de 8 h 30 ou de 9 heures. Nous voulons qu’ils aient la possibilité de s’exprimer sur leurs besoins, sur leurs revendications.

Comment peuvent-ils le faire dans cette élection ? S’ils en étaient réduits à choisir entre les listes des partis institutionnels, ils ne pourraient pas le faire.

Ne parlons pas de la droite et de l’extrême droite, ce sont des partis dévoués à l’ordre bourgeois, des partis antiouvriers et réactionnaires s’il en est. Mais à gauche, quel parti reste-t-il pour mettre en avant les intérêts de classe des travailleurs ? Aucun.

Le PS au gouvernement répète à longueur de journée que les travailleurs et les patrons sont dans le même bateau. Toutes les décisions qu’il prend sont favorables au grand patronat et font reculer la condition ouvrière, mais il s’évertue à nous faire croire qu’il n’y a pas d’intérêts contradictoires et que, pour les travailleurs, un jour, cela finira par aller mieux !

Quant à la gauche radicale, le PG de Mélenchon ou le PC, bien sûr, ils se démarquent de la politique du gouvernement. Mais ce n’est pas pour s’adresser spécifiquement aux travailleurs et mettre en avant un point de vue ouvrier. Ce n’est pas pour défendre une politique qui représente les intérêts des travailleurs dans ce que ces intérêts ont de fondamentalement opposés à ceux de la bourgeoisie.

Nous présentons des listes dans toutes les régions pour que les travailleurs qui le souhaitent puissent faire entendre leur voix.

Pour qu’ils puissent dénoncer les coups patronaux et la politique antiouvrière du gouvernement. Tous les jours, on nous parle des difficultés du patronat et des mesures qu’il faudrait prendre pour l’aider, nous voulons donner la possibilité aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités de mettre en avant les mesures qui leur sont vitales.

Sinon quel choix auraient-ils dans ces élections ? De voter pour les uns dans le seul but d’en éliminer d’autres ? De se faire utiliser par des partis bourgeois qui feront une politique contraire à leur intérêt ?

Nous proposons à l’électorat populaire de se prononcer sur une politique qui représente les intérêts de la classe ouvrière à court et à long terme. Cela signifie, dans les conditions actuelles de la crise, de mettre en avant un programme de lutte contre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat.

Pour ne prendre que ce point, le chômage, nous dirons qu’on peut combattre le chômage en imposant l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

Cela fait dix ans, vingt ans, trente ans, que la classe politique répète qu’il faut baisser les charges et subventionner le patronat pour combattre le chômage. Tous les gouvernements qui se succèdent arrosent en effet le patronat de subventions, de crédit d’impôts, d’exonérations et le chômage ne cesse de monter. Il est donc manifeste, visible, prouvé, que cela ne marche pas. Et qu’est-ce que l’on continue à entendre du matin au soir ? Qu’il faut baisser les charges des entreprises !

Ce mensonge est asséné comme l’évidence, comme la vérité absolue. Et fort de ce succès, voilà que le patronat, aidé du gouvernement, nous explique maintenant qu’il faut simplifier le Code du travail pour combattre le chômage, qu’il faut supprimer les 35 heures !

Nous, nous disons qu’il faut interdire les licenciements et les suppressions d’emplois dans les entreprises. On nous répond que ce n’est pas « réaliste » et on nous invente un tas d’objections. Parce que dans cette société la seule politique qu’ils considèrent comme « réaliste » c’est de faire la politique patronale, c’est de faire reculer les travailleurs des décennies en arrière, pour qu’ils soient de plus en plus exploités.

Prenez les 35 heures ! Les banquiers, les capitalistes ont mis l’économie au bord du gouffre. Aujourd’hui la spéculation continue, les grands groupes qui ont de l’argent par-dessus la tête ne veulent pas investir, ils ne veulent pas embaucher, et on nous dit que si l’économie va mal c’est à cause des 35 heures !

Les travailleurs qui ont une conscience de classe et qui ne supportent plus d’entendre le patronat et ses serviteurs politiques monopoliser la vie politique doivent prendre la parole. Cette élection leur en donne l’occasion.

Personne ne pourra se tromper sur le sens des votes pour Lutte Ouvrière. Ils seront interprétés comme l’affirmation d’un camp, celui des salariés, chômeurs, retraités, qui sont victimes de la crise et qui sont conscients d’être sacrifiés mais qui ne l’acceptent pas !

Au-delà de la situation immédiate des travailleurs, nous voulons faire entendre les perspectives communistes. Nous voulons profiter de ces élections pour montrer qu’il existe un courant politique qui se place dans la perspective du renversement du pouvoir de la bourgeoisie sur la société, du changement révolutionnaire de la société.

Car l’organisation capitaliste de la société est non seulement incapable d’assurer à tout un chacun de quoi faire face à ses besoins élémentaires, mais elle pousse l’humanité vers la barbarie. Les dirigeants actuels de cette société, la grande bourgeoisie et ses sous-fifres politiques, sont incapables de résoudre aucun des problèmes fondamentaux qui se posent à la société, que ce soit la crise économique, le chômage de masse, que ce soit la pollution ou les multiples guerres qui transforment de plus en plus de régions du monde en enfer pour la population, et qui jettent aujourd’hui des millions d’enfants, de femmes et d’hommes sur les routes.

Le système capitaliste est en faillite sur tous les plans. Il faut que la tradition qui a été présente pendant longtemps dans la classe ouvrière, celle du communisme révolutionnaire, continue de se manifester dans le monde du travail. Le Parti communiste en porte certes encore le nom mais il n’en défend plus les idées. Nous continuons de nous en revendiquer car les idées de lutte de classe ont représenté une force pour les travailleurs dans le passé et, nous en sommes convaincus, ce sont elles qui représentent toujours la seule perspective valable pour les travailleurs et pour toute la société.

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