Les mensonges grossiers de Sarkozy16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les mensonges grossiers de Sarkozy

Marchant dans les pas de Le Pen, Sarkozy évoque les risques d’une invasion du pays par les migrants. Invasion qui, les chiffres actuels et ceux fournis par l’histoire en témoignent, relève d’une vision délibérément fabriquée.

« Puisque, a-t-il dit, la France garde des allocations sociales supérieures à celles de ses partenaires de Schengen, les réfugiés qui rentrent dans les autres pays de Schengen finiront inéluctablement chez nous. » Ce n’est pas la fable du « péril jaune » de naguère, mais ça y ressemble.

Si des Syriens, des Irakiens, des Érythréens et d’autres migrent, souvent par familles entières, s’ils quittent leurs pays, c’est pour fuir la misère et, pour la grande majorité d’entre eux, une mort certaine. S’ils choisissent d’affronter les risques de noyade, les mafias des passeurs, les avanies d’un exode interminable, c’est pour atteindre des territoires plus sûrs et un peu moins invivables. Et non pour bénéficier, s’ils les obtiennent, des « avantages sociaux » distribués par l’État français, comme ose le dire Sarkozy, à la suite de la famille Le Pen. Il faut d’ailleurs constater que la majorité de ceux qui sont accusés de vouloir envahir l’Europe restent dans leur pays, ou dans des pays limitrophes comme le Liban, la Turquie et la Jordanie. Contrairement à ce qu’affirme Sarkozy, l’Europe n’est pas « le continent le plus ouvert et le plus généreux » dans lequel la France constituerait un Eldorado.

Les migrants actuels, comme ceux des générations précédentes, loin de « vivre en parasites » comme le suggère la grossière démagogie de Sarkozy et d’autres du même acabit, n’arrivent pas en France pour « manger notre pain », « prendre notre travail », « occuper nos HLM » mais au contraire les construire ; construire « nos » routes, « nos » autoroutes, produire « nos » automobiles, soigner les malades de ce pays. C’est-à-dire pour y créer des richesses, comme l’ensemble des salariés de ce pays. Et à ce titre, ils doivent être accueillis par tous les travailleurs comme des frères de classe.

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