Intermarché Bruay-La-Buissière : la lutte continue16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermarché Bruay-La-Buissière : la lutte continue

Depuis le 15 mai, les salariés de la base Intermarché de Bruay-La-Buissière, dans le Pas-de-Calais, mènent des débrayages d’une heure tous les jours, protestant notamment contre le recours quasi systématique aux heures supplémentaires et des conditions de travail et de sécurité inacceptables.

L’importance des débrayages dépend des jours et des équipes mais ils mobilisent une soixantaine de salariés qui ont la volonté de continuer tant que le patron ne reculera pas face à leurs revendications pour de meilleures conditions de travail et la baisse de la charge de travail. Au mois de juin, un barbecue organisé par la CGT avait rassemblé dans une ambiance chaleureuse une soixantaine de salariés dont des intérimaires, montrant ainsi à la direction leur volonté de poursuivre la lutte.

Dans cette base où environ 250 salariés travaillent dans des températures comprises entre 4 et -24 degrés, les cadences ne cessent d’augmenter et plusieurs tonnes de marchandises sont chaque jour manipulées. Tout ce travail se fait sous l’œil attentif des chefs qui guettent et sanctionnent la moindre conversation ou petite pause des salariés. Aux harcèlements et au stress s’ajoutent les accidents et maladies liés à un travail très physique. Les salaires quant à eux stagnent à 1 400 euros maximum pour un travailleur en équipe, même avec ancienneté, et la direction ne paye pas toutes les heures supplémentaires.

Jusqu’à maintenant, cette direction fait la sourde oreille. Elle essaye d’impressionner en convoquant des salariés un à un pour leur mettre la pression et tenter d’arrêter ainsi les débrayages. Certains ont droit à un sermon, d’autres sont isolés de leurs collègues, et des intérimaires ne sont pas repris parce qu’ils ont pris part aux débrayages.

La direction a baissé la prime d’intéressement, prétextant les débrayages. Elle a le culot de dire que ce sont les travailleurs qui coûtent cher. Pourtant ce sont bien eux qui font tourner la base et produisent avec tous les salariés du groupe Les Mousquetaires les 3,8 milliards de profits, en hausse encore cette année !

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