Finlande : coup de froid sur le mythe de l’État providence16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Finlande : coup de froid sur le mythe de l’État providence

Le Premier ministre finlandais centriste, Juha Sipilä, élu en avril sur la promesse de relancer l’investissement, la croissance et l’emploi, vient d’annoncer une série d’attaques contre les travailleurs.

Les congés des fonctionnaires vont baisser de trente-huit à trente jours. Deux jours fériés ne seront plus rémunérés pour l’ensemble des salariés. Le premier jour d’arrêt maladie ne sera plus indemnisé. Les majorations de salaire pour les heures supplémentaires seront réduites de 50 %, et de 25 % pour le dimanche.

C’est une véritable soupe à la grimace qu’a concoctée Juha Sipilä, un patron millionnaire, qui va légiférer malgré l’hostilité des syndicats. Son but affiché est de réduire le « coût du travail de 5 % d’ici à 2019 », pour mettre fin au « laxisme salarial » et rendre à l’économie finlandaise sa « compétitivité » et sa « productivité ». Pourtant Nokia, le poids lourd de l’économie finlandaise, rachète en ce moment Alcatel pour plus de 15 milliards d’euros, ce qui en dit long sur la bonne santé de sa « compétitivité ».

Il est bien loin, le conte de fées du capitalisme nordique à visage humain, où les « partenaires sociaux » privilégiaient la « culture du compromis ». Au pays du Père Noël comme ici, il faut se méfier des belles histoires que les politiciens nous racontent au coin du feu les veilles d’élections.

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