Cadeaux aux patrons : toujours plus16/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/p5_3.jpg.420x236_q85_box-0%2C407%2C2815%2C1990_crop_detail.jpg

Leur société

Cadeaux aux patrons : toujours plus

Illustration - toujours plus

Le gouvernement envisage d’appliquer à partir du 1er avril au lieu du 1er janvier 2016 les baisses de cotisations patronales sur les salaires décidées dans le cadre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

Il s’agit de trouver de quoi financer les nouvelles mesures d’aides au patronat annoncées ces derniers mois, qui s’ajoutent donc à celles prévues dans le cadre du CICE, comme par exemple l’aide aux petites entreprises qui embauchent des apprentis de moins de 18 ans. Elles devraient coûter au total près d’un milliard d’euros.

Pour payer ces nouveaux cadeaux, le gouvernement tablait sur le fait que les patrons mettraient du temps à bénéficier des aides du CICE. Mauvais calcul : ils sont passés à la caisse plus vite que prévu. En 2015, le CICE devrait coûter plus de 17,3 milliards d’euros au budget de l’État, soit 900 millions d’euros de plus que prévu.

D’où l’idée du gouvernement de décaler de trois mois le versement d’une petite partie des 4,5 milliards de cadeaux du CICE promis aux patrons au 1er janvier, ce qui lui permettrait de réaliser une économie d’un milliard d’euros, et donc de financer ses nouveaux cadeaux.

Cela n’a pas empêché le Medef de monter au créneau, accusant le gouvernement de trahir ses promesses. Il faut oser. Le patronat n’y perdrait rien. Il y gagnerait même environ un milliard d’euros de plus en nouvelles aides. Et c’est sans compter les 15 milliards d’euros de baisses de cotisations et d’impôts des entreprises qui, selon le journal Les Échos, restent à voter dans les budgets 2016 et 2017.

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