Areva : manifestation contre les suppressions d’emplois16/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/Areva_Centrale_Tricastin_061_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C1110%2C2368%2C2442_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva : manifestation contre les suppressions d’emplois

Plusieurs syndicats d’Areva ont appelé à une manifestation devant le siège du groupe, à la Défense, près de Paris, mardi 15 septembre, pour protester contre un plan de restructuration ayant pour but de réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici à 2017.

Illustration - manifestation contre les suppressions d’emplois

Après l’annonce de 4,8 milliards d’euros de pertes en 2014, la direction d’Areva, qui emploie 44 000 personnes, a annoncé la suppression de 6 000 emplois dans le monde, dont 3 000 à 4 000 sur les 29 000 employés dans les sites en France.

Un plan de départs dits « volontaires » doit être négocié d’ici la fin du mois. Mais quel sens peut avoir cette expression quand la direction soumet le personnel à un chantage explicite : si le nombre de départs est insuffisant, il y aura des licenciements.

Il y aurait de nombreuses raisons aux difficultés d’Areva : les dirigeants du groupe auraient eu des projets trop ambitieux ; les perspectives du développement du nucléaire dans le monde seraient moins bonnes, en particulier depuis Fukushima. Mais quels moyens ont les travailleurs de vérifier ces affirmations ? Il faut d’ailleurs souligner que ces prétendues difficultés n’empêchent pas les carnets de commande d’être pleins, représentant six années d’activité et plus de 46 milliards d’euros. Et de toute façon, ce n’est pas aux travailleurs de payer les conséquences de décisions et d’un fonctionnement dont ils ne sont en rien responsables.

Dans le cadre de cette restructuration, le groupe Areva a été contraint par l’État, son actionnaire principal, de vendre à EDF sa branche Areva NP, qui regroupe les activités de construction des réacteurs nucléaires. Les syndicats dénoncent le démantèlement, parlant d’un « mauvais choix » qui mettrait en danger la « pérennité de l’entreprise ». Mais, pour les travailleurs d’Areva, la question n’est pas de choisir une « politique industrielle » par rapport à une autre. La seule politique qui leur serait favorable est celle qui préserverait leur emploi et leur salaire.

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