Absentéisme au travail : une détérioration durable16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Absentéisme au travail : une détérioration durable

Une étude de la compagnie d’assurance Malakoff – Médéric sur l’absentéisme, portant sur trois millions de salariés et 44 500 entreprises, révèle qu’en 2014 les chiffres des arrêts de travail ont été globalement stables par rapport à 2013 : 32,6 % des salariés ont été absents au moins une fois dans l’année. Mais les arrêts de longue durée ont progressé et l’ensemble des données montre que les pressions au travail s’accroissent inexorablement.

Les arrêts de longue durée s’allongent encore pour les salariés âgés de plus de 50 ans qui voient la retraite s’éloigner et qui supportent de plus en plus difficilement la détérioration des conditions de travail. Mais aucune tranche d’âge n’y échappe.

Les femmes cumulent les absences pour raisons de santé, car elles occupent beaucoup d’emplois peu qualifiés, avec des contraintes et des pressions particulièrement pénibles, et des absences pour des raisons familiales comme la charge d’enfants ou de parents malades.

Hommes et femmes sont victimes de maladies professionnelles, de troubles musculo-squelettiques et de situations de travail épuisantes : cadences, dépassement d’horaires, harcèlement et stress permanent. Le secteur le plus touché est encore celui de la santé où l’absentéisme atteint plus de 37 %. Et celui du commerce connaît une forte hausse, que le travail du dimanche n’est pas près de stopper.

Dans tous les secteurs, privé et public, les maîtres-mots sont rentabilité, compétitivité, suppressions de postes, allongement des horaires : patrons et gouvernement sont main dans la main comme en témoigne la loi Macron, et seule la résistance des travailleurs pourra les faire reculer.

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