Crealog-Continental Sarreguemines : grève express sur les salaires02/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2457.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Crealog-Continental Sarreguemines : grève express sur les salaires

Mardi 1er septembre au matin, les 35 salariés présents de Crealog – le sous-traitant de Continental Sarreguemines assurant la gestion des pneus, leur stockage et leur expédition – se mettaient en grève pour demander une augmentation de salaire de 50 centimes de l’heure, la fin des discriminations salariales et le respect du droit du travail et pour refuser l’augmentation de la charge de travail. Quatre heures plus tard ils obtenaient 30 centimes de l’heure (soit 50 euros par mois), le paiement des heures de grève et un engagement de principe sur toutes leurs autres revendications. Sur la base de ce compromis, ils acceptaient de reprendre le travail avant l’arrivée de l’équipe d’après-midi, personne ne sachant si celle-ci allait se joindre à la grève.

Ce nouveau recul imposé à leur patron a renforcé le moral des salariés qui avaient, cette fois encore, décidé d’entrer en action. En effet ce sous-traitant, le groupe Brovedani, prospère sous la protection de Continental, en pratiquant des salaires de misère à ses salariés, payés 40 % de moins que ceux de Continental, et en imposant des conditions de travail très dures. Ce groupe du BTP, très en cour auprès des dirigeants de Continental, a créé à cet effet une série de filiales, Crealog pour le transport des pneus, Manuas pour la fabrication des poudres pour la fabrication des pneus, et une société d’intérim qui fournit à Crealog des salariés qui doivent charger à la main les camions de pneus de Continental, soit plusieurs dizaines de tonnes par salarié et par jour.

La grève des salariés de Crealog menaçait de bloquer toute l’activité de l’usine Continental, ce qui a évidemment incité la direction à céder rapidement.

Si les salaires et les conditions de travail ont bougé depuis des mois pour ce personnel, c’est grâce à ses grèves ou menaces de grève. Une fois encore, les travailleurs, ceux de Crealog, ceux de Manuas, mais aussi les 1 600 de Continental Sarreguemines, ont la confirmation que seule leur action collective peut bouger les choses.

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