Rentrée scolaire : promesses non tenues26/08/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/08/p08.jpg.420x236_q85_box-0%2C287%2C2462%2C1672_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée scolaire : promesses non tenues

À son arrivée à la tête de l’État, François Hollande avait promis de faire de l’Éducation nationale la grande priorité de sa présidence.

Illustration - promesses non tenues

Il avait annoncé que 60 000 postes seraient créés en cinq ans pour compenser les 80 000 supprimés par Nicolas Sarkozy. Mais les chiffres que donne le principal syndicat des écoles élémentaires et maternelles, le SNUipp, pour l’année scolaire 2015/2016, montrent que les choses ne sont pas près de s’améliorer.

Comme les années précédentes, le nombre d’élèves scolarisés dans ces écoles va augmenter plus vite que les moyens prévus pour les accueillir. 464 classes vont certes être ouvertes dans le premier degré, mais il y a 25 400 élèves en plus. Cela fait une classe créée pour 55 élèves. Le problème des classes surchargées n’est donc pas près d’être résolu.

Parmi les objectifs annoncés figurait la scolarisation des enfants de moins de trois ans. 9,12 % d’entre eux iront à l’école cette année, sensiblement le même chiffre que l’année dernière, mais bien moins qu’à la rentrée 2000 où 34,7 % y avaient eu accès.

Le non-remplacement des professeurs absents, qui fait perdre aux élèves de nombreux jours de cours, ne va pas non plus être résolu. Seuls 331 nouveaux postes d’enseignants vont être créés à cet effet, ce qui signifie qu’il en manquera toujours 1 179 pour retrouver ne serait-ce que le niveau de 2007. Les parents devront cette année encore manifester avec les enseignants et occuper les écoles pour que leurs enfants aient droit à une scolarité normale.

Pour le premier degré, 14 000 postes avaient été promis sur les 60 000 destinés à l’ensemble de l’Éducation nationale. Après trois rentrées, le syndicat constate que seuls 2 611 ont été créés. Les deux prochaines rentrées verront-elles arriver les 11 000 postes qui manquent ? Rien n’est moins sûr.

Quand il s’agit de satisfaire les patrons, rien ne va jamais assez vite pour Hollande. L’Éducation, elle, peut attendre et même passer à la trappe.

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