La Poste – Nantes-Bretagne : ras le colis26/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2456.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Nantes-Bretagne : ras le colis

Avant le début de l’été, les postiers du centre courrier de Nantes Bretagne ont appris que la direction envisageait de leur faire distribuer une grande partie des paquets de Coliposte.

La Poste, une entreprise de près de 200 000 salariés de statuts divers, cherche en permanence à se débarrasser de son personnel, comme partout. Elle supprime chaque année environ 5 000 emplois. Et maintenant elle s’attaque aux distributeurs de colis.

L’argument est toujours le même, la baisse du trafic. Pourtant selon les chiffres de La Poste, la marque Coliposte (depuis le printemps réintégrée dans le groupe La Poste) est n°1 en France de la livraison à domicile en 48 heures, n°2 en Europe, le chiffre d’affaires progresse (+2,2 %, soit 700 millions d’euros pour le premier semestre 2015).

Toujours est-il qu’elle envisage de faire distribuer une bonne partie des colis par les facteurs. Elle prétend que c’est à l’essai dans plusieurs centres dans le pays, dont Nantes Bretagne et Nantes Rollin, en Loire-Atlantique.

Pour s’opposer aux suppressions d’emplois que cela entraînerait, les colipostiers de la région nantaise ont fait massivement grève trois jours de suite, ainsi que contre l’horaire tardif de fin de journée qu’on leur a proposé : finir à 21 heures. Devant la grève, la direction a avancé cette fin de service à 20 h 30.

Les facteurs de Nantes Bretagne, qui avaient chaleureusement accueilli les grévistes de Coliposte lors de leur grève, s’attendent à un coup de force de la direction en septembre, visant à leur imposer le transport des paquets, sur les tournées tests, dit-elle.

Mais tout le monde a bien compris qu’il s’agit à nouveau d’alourdir la charge de travail des uns, pour supprimer les emplois des autres, et au final pour tout le monde.

S’affronter à nouveau directement aux postiers de Nantes Bretagne, qui avaient fait onze jours de grève contre la dernière restructuration il y a un an, ne réjouit pas la direction du Courrier de Loire-Atlantique Vendée, et elle cherche pour l’instant partout dans les autres centres des volontaires sur ces horaires, sans grand succès dans l’immédiat, car à 21 heures chacun a autre chose à faire.

Tout le monde s’attend de la part de la direction à un coup de Trafalgar début septembre... et à la solidarité dans la lutte à venir.

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