Énergies solaire et éolienne : le gouvernement veut faire payer davantage les consommateurs26/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2456.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Énergies solaire et éolienne : le gouvernement veut faire payer davantage les consommateurs

Les manœuvres qui préparent la prochaine conférence sur le réchauffement climatique à Paris, se poursuivent. Lors de son récent déplacement dans les Alpes, Hollande a annoncé un doublement des appels d’offres pour créer des panneaux solaires. Le président du syndicat des énergies renouvelables l’a complimenté : « C’est un vrai bol d’air pour les entreprises. » Certes, mais pas pour les usagers de l’électricité !

Au mois de juin, mois le plus favorable à la production solaire, les panneaux photovoltaïques ont produit 3 % de l’électricité du pays. Les éoliennes, un peu plus. C’est pour le moment très faible, bien qu’en augmentation constante, grâce aux subventions payées par les consommateurs. Et cette électricité, très chère, est inutile car la France regorge d’électricité, elle en est le premier exportateur mondial (73 térawattheures en 2014, plus de 10 % de sa production).

Le problème n’est pas tant qu’on utilise des panneaux solaires et des éoliennes, la question est à qui on les fait payer. Pour le moment EDF est tenue, par la loi, de racheter l’électricité solaire et éolienne à des tarifs, variables selon les régions et les installations, mais toujours nettement plus élevés que l’électricité ordinaire. Et, comme EDF ne reçoit aucune subvention de l’État, elle répercute cette dépense sur la facture des abonnés.

Ce sont donc les usagers qui paient le solaire et l’éolien. Pour le moment il y en a pour environ 3 milliards d’euros. Et, avec la grande mode des énergies dites renouvelables, la facture augmente à toute vitesse. Par-dessus le marché, c’est une facture totalement opaque. Cette dépense est mêlée à d’autres (péréquation territoriale, tarifs sociaux) sous le nom de CSPE, Contribution au service public de l’électricité, qui est tout ce qu’on voudra, sauf un service public.

La CSPE (6 milliards d’euros) augmente de 2,5 % par an. Le gouvernement s’inquiète de la lourdeur de cette dépense et des réactions possibles des consommateurs. C’est pourquoi il est question de réformer la CSPE. On la ferait diminuer pour l’électricité, d’où une baisse des factures dans un premier temps, mais on la répartirait en faisant payer les usagers du gaz et peut-être même des carburants. Au total, pour un automobiliste, abonné au gaz et à l’électricité, ce serait le réchauffement des taxes, sans rien changer au problème du réchauffement climatique.

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