EuroDisney : une entreprise bien assistée par l’État12/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2454.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EuroDisney : une entreprise bien assistée par l’État

EuroDisney, qui boucle ses comptes chaque année au 30 septembre, vient de publier ceux du troisième trimestre 2015.

Tout baigne ! 6 % d’augmentation du chiffre d’affaires par rapport au trimestre équivalent de 2014. Et + 9 % pour les neuf premiers mois de l’année.

Mais attention, il ne faut pas être trop rassurant. Dans son communiqué envoyé à tous les salariés, Tom Wolber, le PDG, précise que cette amélioration est compensée par une augmentation des charges due « à l’amélioration de l’expérience proposée aux visiteurs… ainsi qu’à l’augmentation des salaires ».

Grâce à une structure financière complexe, mais approuvée chaque année par toutes les autorités dites compétentes, EuroDisney reverse des royalties ainsi que des intérêts à la maison mère, la TWDC (The Walt Disney Company), ce qui fait qu’il est souvent déclaré en déficit, à deux doigts du dépôt de bilan.

Il est bien évident qu’ils ne vont pas se déclarer en faillite, alors tout l’art est de naviguer entre ces limites. Ainsi, cette année, ils ont annoncé une recapitalisation d’un milliard d’euros, qui devrait leur permettre de revenir à des chiffres plus acceptables.

Grâce au Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), Disney, qui ne paie pas d’impôt, s’est fait rembourser 16,4 millions d’euros en 2014, 9,3 en 2013 et on peut estimer que pour 2015 ce sera du même ordre de grandeur qu’en 2014, soit plus de 40 millions au cours de ces trois années.

La prudence liée « à l’augmentation des salaires » a fait sourire plus d’un salarié. Certains avaient manifesté au printemps dernier pour réclamer justement des hausses de salaires.

Il leur reste à aller chercher ces augmentations, tant redoutées par Wolber. Quant à Bob Iger, le patron de la TWDC, les aides du CICE lui permettront d’assurer deux ou trois ans de son salaire... mais pas plus !

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