Des parcours trop souvent mortels12/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2454.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Des parcours trop souvent mortels

En fin de semaine dernière, les gardes-côtes italiens ont secouru 1 550 migrants au large de la Libye.

À partir de témoignages, l’association Médecins pour les droits de l’homme a publié un rapport sur ce que vivent ceux qui tentent de gagner l’Europe, un voyage qui dure parfois vingt-deux mois. Un jeune Nigérien de 19 ans raconte : « Le désert est plein de tombes. J’ai vu tant de cadavres, ceux tombés du camion, ceux morts de soif. » Sur une centaine de migrants, vingt ont vu mourir un ami dans le désert ou en prison, quinze ont vu des proches tués par des policiers ou par les trafiquants, quinze autres ont vu un compagnon paniquer et finir par se jeter à la mer. Le passage par la Libye est un enfer pour les migrants, ils sont enfermés, battus, torturés, souvent privés d’eau et de nourriture, les passeurs n’hésitent pas à réduire des migrants en esclavage.

Ce rapport est une réponse à tous ceux qui prétendent que les migrants viennent en Europe par plaisir ou pour profiter des aides. Il montre que les barbelés et les policiers déployés aux frontières ne dissuadent en rien les migrants de tenter leur chance et contribuent seulement à en condamner certains à mort.

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