Pacte de responsabilité : la fronde n’est pas admise05/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2453.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pacte de responsabilité : la fronde n’est pas admise

Le bureau national du Parti socialiste a approuvé un rapport présenté par deux députés, préconisant une autre répartition des 15 milliards du Pacte de responsabilité qui restent à distribuer jusqu’en 2017. Il propose de redistribuer jusqu’à 6 milliards aux collectivités locales, afin de favoriser l’investissement numérique et économique et de supprimer les frais de gestion prélevés par l’État sur les impôts locaux. Dans le but de « conforter le pouvoir d’achat des ménages », ces deux députés réclament parallèlement une réduction dégressive de la CSG pour les salaires inférieurs à deux fois le smic.

Tout ceci n’est qu’un rapport, qui n’a que peu de chances d’avoir une quelconque influence sur la politique du gouvernement. C’est en quelque sorte une bouée de sauvetage que les notables et les élus du PS lancent à l’approche des prochaines élections électorales. Depuis trois ans, ils n’ont rien dit devant toutes les mesures antiouvrières que les partis au pouvoir, à commencer par le PS, ont imposé aux travailleurs et aux classes populaires pour servir les intérêts du grand patronat. Maintenant qu’ils craignent pour leurs places, ils se (re)découvrent une sensibilité de gauche !

Mais il n’en a pas fallu plus pour que le Medef pousse les hauts cris et que le Premier ministre Manuel Valls s’incline tout aussitôt, rappelant à l’ordre les frondeurs du PS et réaffirmant qu’il n’était pas question de toucher aux cadeaux faits aux puissances d’argent.

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