Israël : le cancer de l’extrême droite religieuse05/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2453.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël : le cancer de l’extrême droite religieuse

Le 30 juillet, lors d’une manifestation Gay Pride à Jérusalem, un ultra orthodoxe juif a poignardé six personnes. Une jeune fille est depuis décédée.

L’agresseur avait déjà poignardé des participants à une manifestation en 2005. Là encore, cet acte n’est pas seulement le fait « d’un fou de dieu isolé ». En témoigne le soutien du leader du parti religieux juif Shas et ancien ministre de l’Intérieur Eli Yishai, qui avait appelé en 2007 à la libération anticipé de l’agresseur. D’après un sondage, 71 % des ultra-orthodoxes Juifs considèrent l’homosexualité comme une perversion. Et si aujourd’hui il y a quasi-unanimité pour condamner l’agression homophobe, de nombreux rabbins et leaders de droite se sont illustrés dans le passé par leur propos anti-gay.

Samedi 1er août, des manifestations ont eu lieu dans diverses grandes villes, notamment à Tel Aviv, Jérusalem, Beer-Sheva et Haïfa. Mais après l’incendie meurtrier en Cisjordanie, les rassemblements ont également dénoncé ce crime raciste, de nombreux manifestants faisant le lien entre les deux événements. À Tel Aviv, l’oncle de l’enfant palestinien brûlé vif était présent, exigeant que l’armée israélienne cesse de protéger les colons. Les politiciens de la gauche sioniste et même le président de droite sont venus faire des déclarations, faisant mine de se démarquer du pouvoir. Mais des milliers de manifestants, eux, tenaient à exprimer leur rejet de cette extrême droite, de ces religieux qui sont au pouvoir et qui encouragent les criminels. Des manifestants portaient des pancartes affirmant : « Les appels à la haine de la droite tuent ». Beaucoup ont également dénoncé la responsabilité directe de l’État dans ce climat réactionnaire, homophobe, raciste, qui pèse de plus en plus lourdement sur la vie de tous.

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