Aubervilliers : La Poste et la discrimination sociale05/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2453.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aubervilliers : La Poste et la discrimination sociale

Aubervilliers en Seine-Saint-Denis compte 78 000 habitants et seulement deux bureaux de poste. Il y a un an, un incendie a détruit le troisième bureau, situé dans un des quartiers les plus densément peuplés de la ville.

Depuis, les habitants de ce quartier devaient faire leurs opérations postales soit dans un bureau situé à Pantin, dans le même quartier des Quatre Chemins, soit dans l’un des deux bureaux de la ville dont les files d’attente se sont allongées, certaines débordant dans la rue. Les usagers tout comme les employés n’en peuvent plus de cette situation. Aubervilliers est une ville pauvre et beaucoup de ses habitants font leurs opérations de retrait à La Poste, seul organisme bancaire qui les accepte et où ils peuvent ouvrir un compte et percevoir les minima sociaux.

Interpellée par la municipalité, La Poste envisagerait d’ouvrir un nouveau bureau dans le quartier des Quatre Chemins d’ici… un an minimum ! En attendant, un point poste a été ouvert dans une petite surface du quartier et il y aurait un projet d’en ouvrir un second. Ils sont cependant loin de pouvoir assurer toutes les opérations nécessaires aux habitants.

Tandis qu’à Paris on compte un bureau de poste pour 12 000 habitants en moyenne, Aubervilliers en compte, aujourd’hui, un pour 39 000. Qui parlait récemment « d’apartheid social » ?

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