Air France/KLM : encore des suppressions d’emplois en vue05/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2453.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France/KLM : encore des suppressions d’emplois en vue

La direction d’Air France/KLM a décidé de nouvelles attaques contre les travailleurs du groupe. Les médias ont en effet annoncé des mesures qui vont aboutir à de nouvelles suppressions d’emplois, s’ajoutant à celles des deux précédents plans « d’augmentation de la productivité » : Transform 2015 et Perform 2020.

À Orly, à l’entretien des avions gros porteurs B777, cela se traduit par la fermeture de l’activité peinture avion, l’abandon des deux hangars d’entretien pour n’en laisser qu’un seul en activité, et le transfert de l’atelier de petites réparations et de celui de plasturgie vers une nouvelle usine à Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG). Cent soixante-dix travailleurs sont menacés par cette restructuration.

La direction a décidé un plan de départ volontaire et un redéploiement des effectifs avec des compensations pécuniaires minimales. Si elle arrive tant bien que mal à trouver des volontaires au départ ou à recaser des travailleurs dans des ateliers proches de Villeneuve-Le-Roi, elle peine à faire accepter les mutations vers Roissy, tant la compensation est ridicule. Elle organise donc des visites, qu’elle appelle des « oxygénations », dans les nouveaux ateliers de Roissy. Elle est surprise du refus catégorique des plus jeunes d’y aller.

Quant à la promesse de réinstaller les deux chaînes B777 dans un seul hangar, beaucoup demandent à voir. En effet, de fermeture en fermeture, chacun peut comptabiliser la baisse incessante des effectifs à l’entretien d’Orly.

Ailleurs dans le groupe c’est la même dégradation des conditions de travail. Derrière le refrain sur la concurrence mondiale se cache la volonté d’accélérer les plans d’austérité. La direction envisage de réduire ou de fermer de nouvelles lignes courts, moyens et longs courriers et de supprimer encore plus de 3 000 emplois. Et elle ressort son projet Transavia Europe enterré après la grève des pilotes de 2014. Elle avait signé un accord mais elle renie sa signature, voulant pouvoir embaucher des pilotes aux conditions qui existent au Portugal notamment, en établissant des bases à l’extérieur des frontières françaises et néerlandaises.

De son côté le SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes d’Air France, vient de céder aux pressions de la direction en demandant aux pilotes de voter pour ou contre une baisse du paiement de leurs heures de nuit et de leur ancienneté. Parallèlement la direction leur demande de travailler 100 heures de plus par an.

Les dirigeants d’Air France/KLM veulent coûte que coûte diminuer ce qu’ils appellent le coût du travail. Ils prennent soin d’attaquer les catégories de travailleurs les unes après les autres. Jusqu’à ce qu’ils prennent la mesure qui fera l’unité contre eux.

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