Toyota – Valenciennes : la direction s’acharne contre une ouvrière29/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2452.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota – Valenciennes : la direction s’acharne contre une ouvrière

Pour se donner les moyens d’augmenter encore plus la productivité dès le retour des congés, fin août, en aggravant les conditions de travail, la direction de l’usine Toyota de Valenciennes multiplie les pressions sur tous les salariés et sur les militants qui s’y opposent.

Les conséquences de ces pressions sont dramatiques. Le 6 juillet dernier, une ouvrière a tenté de se suicider alors qu’elle se trouvait à l’infirmerie. Transportée aux Urgences en ambulance, ses jours ne sont plus en danger. Cela faisait des mois qu’elle était isolée dans une salle, sans travail, dans le but de la pousser à la démission. La direction de l’usine a d’abord tout fait pour que ça ne se sache pas : elle a refusé de la déclarer en accident de travail et nie qu’il y ait eu une tentative de suicide en se retranchant derrière le secret médical.

Le lendemain, alors que cette ouvrière était encore à l’hôpital, la direction lui envoyait un courrier recommandé lui notifiant une mise à pied et la convoquait à un entretien pouvant aller jusqu’au licenciement. Quelques jours après que la CGT eut dénoncé l’acharnement de la direction contre cette ouvrière, c’est à un militant du syndicat qu’elle s’attaquait sous un prétexte futile.

La travailleuse visée par le licenciement et le délégué n’ont pas l’intention de se laisser faire et ils ont porté cette affaire sur la place publique. Une campagne de protestation est en train de se mettre en place.

Pour beaucoup de travailleurs de l’usine, il est évident que Toyota doit abandonner les procédures de licenciement et qu’en refusant de déclarer l’accident de travail, la direction bafoue les lois. Les tensions sont fortes dans les ateliers et nul doute qu’elles se traduiront par des réactions de défense collective.

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