Impôts : voler les pauvres, pour donner aux riches29/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2452.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts : voler les pauvres, pour donner aux riches

Le 27 juillet, la direction du Parti socialiste a demandé au gouvernement de réorienter sa politique budgétaire. Il s’agirait de modérer les cadeaux aux grandes entreprises et de commencer à baisser les impôts qui pèsent sur les ménages les plus modestes.

Les responsables du PS suggèrent qu’une telle mesure, contenue dans les promesses électorales de 2012, est indispensable en vue des élections à venir. Pour ces épiciers de la politique, il faudrait que les candidats socialistes aux élections régionales de décembre, et surtout le candidat PS à l’élection présidentielle de 2017, puissent mettre en avant au moins une mesure en faveur de l’électorat populaire. Après avoir offert des dizaines de milliards de réductions d’impôts aux capitalistes, après avoir assumé les hausses d’impôts pour les plus modestes prévues par Sarkozy, ils demandent qu’au moins une fois, et si possible juste avant le vote décisif, le PS puisse offrir une petite réduction aux assujettis. Pour ce faire, la direction du PS propose au gouvernement de consacrer aux ménages une partie des réductions d’impôts déjà prévues, en espérant faire oublier ainsi cinq ans de mauvais coups.

La réponse de Hollande a été immédiate. Quelques heures après la déclaration du PS, il affirmait qu’il n’était pas question de toucher aux baisses d’impôts prévues pour les entreprises. Les candidats socialistes, y compris lui-même en 2017, iront peut-être au casse-pipe, mais Hollande ne touchera pas à un centime de ce que l’État offre au grand capital.

Quant aux intérêts de la population travailleuse et de sa fraction la plus exploitée, nul n’en dit mot. La TVA, la plus grosse rentrée de l’État, l’impôt le plus dur aux plus pauvres, n’est mise en cause ni par ces politiciens en mal de réélection, ni par leur président.

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